Casier criminel transfrontalier : l’histoire du Frère musulman accusé de terrorisme en Égypte et condamné pour viol à Londres

La cavale d’Abdelrahman Adnan Abou El-Ala, un jeune membre du groupe des Frères musulmans, s’est achevée de manière spectaculaire. Fuyant une condamnation en Égypte pour terrorisme, il s’est finalement retrouvé derrière les barreaux d’une prison britannique, cette fois pour viol.
Selon le journal britannique Daily Mail, l’affaire remonte à 2015, lorsque Abou El-Ala fut condamné à cinq ans de prison en Égypte pour son implication dans des cellules terroristes affiliées aux Frères musulmans. Ces groupes étaient spécialisés dans la fabrication de bombes, l’attaque de pylônes électriques et la surveillance de personnalités publiques en vue de les cibler. Il réussit toutefois à s’évader, entamant une longue fuite qui le mena au Soudan, en Malaisie, puis en Turquie.
Après des désaccords avec les dirigeants du groupe au sein d’Istanbul, il gagna le Royaume-Uni en avril 2023, où il déposa une demande d’asile. Durant les dix-sept mois nécessaires aux autorités britanniques pour examiner sa requête, il commit un nouveau crime : l’agression sexuelle d’une femme dans le parc de Hyde Park, à Londres.
Reconnu coupable, il a récemment été condamné à huit ans de prison. Ce nouvel épisode vient s’ajouter à un lourd passé criminel dont les Frères musulmans ont tenu à se désolidariser.