Turquie

Bylock et Gülen… Les Autorités Turques déclarent l’arrestation de 15 personnes


Des accusations forgées par le régime turc à l’encontre de ses détracteurs et opposants, tant civils que militaires, les poussent derrière les barreaux.

Mardi, les autorités turques ont publié un décret d’arrestation de 15 personnes, y compris des militaires, pour des raisons d’appartenance présumée au Mouvement Gülen de Fethullah Gülen.

D’après le site internet du journal pro-régime Hürriyet.

Selon ce journal, le Bureau de lutte contre le terrorisme et les organisations de la Procurature à Izmir (Ouest) ont émis des mandats d’arrêt contre 15 personnes, dont des militaires.

Dans sa déclaration, le Procureur général a indiqué que l’arrestation de ce numéro était motivée par l’utilisation de la messagerie instantanée « ByLock » et par l’appartenance au mouvement Gülen interdit par Ankara.

La Turquie a interdit l’application du « ByLock » après la tentative de coup d’État, affirmant que « les partisans de Gülen l’avaient utilisé dans la soirée du 15 Juillet 2016 alors qu’un groupe de soldats tentait de renverser le gouvernement, tuant près de 250 personnes ».

L’application a été définitivement fermée en Mars 2016, avant que le gouvernement turc ne déclare le groupe Gülen « organisation terroriste ».

Dans le contexte de cette résolution, les équipes de lutte contre le terrorisme ont lancé une campagne de sécurité pour arrêter les personnes recherchées, ont réussi à arrêter 12 d’entre elles et les autres sont en cours de recherche.

 

Ankara accuse Fethullah Gülen, un activiste turc basé en Pennsylvanie, d’avoir fomenté le coup d’État, ce qui est démenti avec véhémence par ce dernier, tandis que l’opposition turque affirme que les événements de la nuit du 15 Juillet ont été un « coup d’État » orchestré pour liquider les opposants militaires et membres d’organisations de la société civile.

Depuis la tentative de coup d’État, les autorités turques lancent régulièrement des campagnes d’arrestation de milliers de personnes, accusées d’avoir pris contact avec le groupe Gülen, ainsi que d’avoir, par décret présidentiel, procédé à des licenciements dans l’armée, les universités et d’autres fonctions gouvernementales.

Depuis le complot de coup d’État, la Turquie a lancé une campagne de « nettoyage » de tous les secteurs publics, qui a abouti à l’arrestation de 80 000 personnes en attente de jugement, ainsi qu’à l’isolement ou à la suspension arbitraire de quelque 170 000 membres du gouvernement, de l’armée, de la police et autres, en vertu de décrets présidentiels directement émis par Erdoğan.

Le rapport d’enquête sur la tentative de coup d’État qui a été mené à bien par le Parlement en 2017 n’a pas encore été publié.

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