Grand Maghreb

Bathily avertit de la partition de la Libye, et c’est ce qu’il a dit au Conseil de Sécurité


l’Envoyé spécial des Nations Unies en Libye, Abdoulaye Bathily, a présenté au Conseil de sécurité une « séance d’information sombre » sur la situation en Libye, mettant en garde contre les « manœuvres » des parties libyennes pour retarder les prochaines élections dans le pays.

Dans son exposé, Abdoulaye Bathily accuse les parties libyennes, qui ne l’ont pas nommé, de perturber les élections, considérant que cela « amplifierait considérablement la crise en Libye », affirmant qu’aucun progrès n’avait été fait dans la perspective des élections prévues. « Aucun progrès n’a été fait dans le sens des élections libyennes, ce qui nous semble effrayant ».

Dans un discours, Bathily parle de la 3e crise politique en Libye, mettant en garde contre « les manœuvres de report des élections aggraveront considérablement la crise », en référence à une crise de pouvoir entre un gouvernement nommé par la Chambre des représentants et dirigé par Fathi Bachagha et un autre par Abdel Hamid Dbeibah, qui refuse de céder le pouvoir malgré l’expiration de son mandat.

Bathily appelle le Conseil de sécurité à demander à « toutes les parties libyennes de ne pas recourir à la violence et à l’intimidation et de s’assurer que cela ne se passe pas sans avoir à rendre compte ». « Cela doit être avec l’appui du Conseil de sécurité, en particulier, et de la communauté internationale dans son ensemble », affirmant que « parler d’une seule voix donnerait des résultats positifs en Libye ».

L’envoyé général s’est également exprimé au sujet de la crise de sécurité en Libye et s’est déclaré préoccupé par « l’absence de progrès dans l’adoption du plan d’action concernant le retrait des mercenaires, des troupes étrangères et des combattants étrangers de la Libye », dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu signé en octobre 2020 à Genève par les parties au conflit militaire libyen au sein de la Commission militaire mixte (5+5).

Pour ce qui est de la solution, il a ajouté que la mission des Nations Unies en Libye, qu’il dirigeait, « s’efforcera dans les semaines et les mois à venir de faciliter le dialogue entre les ‏ des institutions fondamentales libyennes en tant que pas en avant vers le règlement des différends ‏et vers l’organisation d’élections justes et équitables ».

Cette décision a été prise après que les membres du Conseil suprême de l’État eurent été empêchés d’entrer dans la salle de conférence et que des mécanismes armés eurent été déployés devant le siège du Conseil, sous l’accusation de « se tenir derrière l’incident » du Président sortant du Gouvernement d’unité nationale, Abdel Hamid Dbeibah.

Le bureau d’information du Haut Conseil d’État a publié des photos de mécanismes armés déployés devant l’hôtel Al Mahary à Tripoli, déclarant qu’ « une force du gouvernement d’unité nationale empêche les membres du Conseil d’entrer dans la salle de conférence de l’hôtel pour y tenir leur réunion ».

Les Libyens espèrent des élections menant à un transfert du pouvoir et mettant fin à des conflits armés dont souffre leur pays riche en pétrole depuis des années.

Rappelant que les élections libyennes se sont interrompues depuis décembre 2021; Les partis politiques ne s’accordent pas sur la base constitutionnelle de ce processus électoral, en raison de désaccords sur les conditions de la nomination à la présidence.

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