Dans son avertissement le plus fort, l’armée américaine a annoncé hier mercredi que le groupe Daech tente de « se reconstituer », alors que le nombre de ses attaques en Syrie et en Irak est en

voie de doubler par rapport à l’année dernière. Le commandement central américain de l’armée a déclaré dans un communiqué que « Daech a revendiqué 153 attaques dans les deux pays au cours des six premiers mois de 2024″.

Selon un responsable de la défense américaine, qui a parlé sous couvert d’anonymat car il n’est pas autorisé à parler publiquement de ce sujet, l’organisation était derrière 121 attaques en Syrie et en Irak au cours de l’année 2023. Le commandement central américain a indiqué que « l’augmentation des attaques montre que Daech tente de se reconstituer après plusieurs années de diminution de ses capacités ».

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Cela survient dix ans après que le groupe armé a proclamé le califat sur de vastes étendues de l’Irak et de la Syrie, selon les agences de presse mondiales.

À son apogée, le groupe contrôlait une superficie équivalente à la moitié du Royaume-Uni, où il tentait d’imposer son interprétation extrémiste de la charia islamique, ciblant les minorités religieuses et imposant des sanctions sévères aux musulmans qu’il considérait comme « apostats ».

Le groupe a également tué des milliers de membres de la minorité religieuse yézidie, enlevé des milliers de femmes et d’enfants, dont beaucoup ont été soumis à des abus sexuels et à la traite des êtres humains.

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Bien que les autorités irakiennes aient déclaré la victoire sur Daech en 2017 et l’avoir expulsé des zones qu’il contrôlait en 2014, les éléments du groupe extrémiste sont encore capables de mener des attaques et de tendre des embuscades à partir de bases situées dans des zones reculées dans un triangle couvrant les trois provinces de Kirkouk, Salah ad-Din et Diyala.

Dans un rapport publié en janvier dernier, les Nations Unies ont estimé que le groupe extrémiste comptait encore « entre 3 000 et 5 000 combattants » en Irak et en Syrie.

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En mai également, 17 éléments des forces du régime syrien ont été tués dans une attaque menée par des cellules affiliées à Daech dans la région de la Badiya syrienne, selon les médias syriens de l’époque.

Les statistiques de l’Observatoire syrien publiées en mai indiquent que le nombre de morts au cours des opérations militaires dans la Badiya a atteint 336 morts depuis le début de l’année 2024, dont 24 membres de Daech et 275 des forces du régime et des milices qui leur sont loyales.