Avec la vague de chaleur dans le monde, comment les travailleurs étrangers font-ils face à l’enfer qatari ?
Les ouvriers du bâtiment au Qatar doivent faire face à un été brûlant ces jours-ci, avec d’énormes pressions pour terminer les bâtiments et les installations de la Coupe du monde prévue, qui se tiendra au Qatar à la fin de l’année, où la température dépasse déjà 50 °C (122 °F) dans certaines parties du désert qui subissent le plus fort des changements climatiques.
Enfer au Qatar
L’agence de presse française AFP a confirmé que l’Été signifie la souffrance de n’importe qui dehors au Qatar, avec les risques de sécheresse, de coups de soleil et d’insuffisance cardiaque. La plupart des pays du Golfe ont interdit de travailler à l’étranger pendant les heures les plus chaudes de la journée. Le Qatar oblige les travailleurs à travailler de longues heures sur les chantiers, sans aucun confort. Les travailleurs sont tombés d’un coup sur les feuilles, certains ne supportent pas les derniers éclats, d’autres survivent avec une série de maladies mortelles. « Nous ne pouvons plus supporter toute cette pression et cette chaleur », explique Sagae, un constructeur du site. « Plus le tournoi approche, les choses deviennent vraiment mauvaises, des dizaines meurent ici sans que personne ne nous en ressente ».
Selon l’Agence, l’année dernière, un rapport de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a constaté que le risque de décès avait triplé pendant les jours extrêmement chauds au Qatar, avec un impact disproportionné sur les non-Qataris, qui constituent la majorité des travailleurs à l’air libre. Les travailleurs de l’Inde, du Pakistan, du Népal, du Sri Lanka et du Bangladesh sont présents partout dans le petit État du Golfe riche en gaz. Les travailleurs étrangers travaillent généralement sur les chantiers, ramassent des ordures, nettoient des routes ou extraient des vivres. Malgré l’annonce faite du Qatar d’un moratoire de quatre heures par jour, en juin, juillet et août.
Colère
D’après l’Agence, les groupes de défense des droits de l’homme ont exhorté le Qatar, qui accueille la Coupe du monde de cette année, à enquêter sur les décès de travailleurs liés à la guerre, en l’absence de chiffres fiables sur les décès de travailleurs migrants au Qatar, qui ne publient pas de statistiques, et ont régulièrement contesté les estimations faites par les ONG et les médias.
Une étude récente menée par Vital Signs, un groupe d’organisations de défense des droits de l’homme principalement issues de pays asiatiques, a indiqué que des centaines de travailleurs migrants d’Asie du Sud et du Sud-Est mourraient chaque année au Qatar. Selon le rapport de mars 2022, plus de la moitié des cas avaient été enregistrés comme « causes naturelles » ou « infarctus cardiaques ». Une étude publiée dans le magazine Science Advances en 2020 a révélé que la région du Golfe était la zone la plus chauffée et humide n’importe où sur terre. Selon les scientifiques, même avec de l’ombre et de l’eau potable illimitée, un adulte en bonne santé mourrait si les températures tenant compte de facteurs comme l’humidité, la vitesse du vent et la couverture nuageuse dépassaient de 35 °C pendant six heures, ce qui signifie que des milliers de travailleurs mourraient chaque jour.