Avec de nouveaux accords, l’Iran tire ses ficelles sur l’économie qatarie
Le Qatar est devenu le seul sauveur de l’Iran pour échapper à l’isolement international et aux sanctions internationales alors que les négociations sur l’accord nucléaire sont dans l’impasse. Il essaie de jouer le rôle de médiateur avec les États-Unis, là où le Qatar représente pour l’Iran le point de passage et l’exécuteur du monde. Téhéran contrôlait presque tous les secteurs de l’économie et les couloirs de transport du Qatar, et plus récemment, par le biais d’une série d’accords économiques, l’Iran avait étendu son influence au Qatar, la dernière en date étant la révélation par les médias iraniens d’un accord bilatéral signé à Doha pour soutenir le secteur privé iranien.
Les compagnies iraniennes possèdent un « réseau informatique » qui contrôle les marchés du Qatar
Un réseau d’entreprises iraniennes s’est étendu au cours des dernières années sur le marché qatarien et a pris le dessus dans la plupart des secteurs économiques, principalement l’immobilier.
En 2010, l’Iran a plus de 60 entreprises dans le secteur de la construction, contrôlant de près et contrôlant de manière importante le marché immobilier qatarien.
Une source officielle au Qatar a confirmé que l’Iran contrôlait une grande partie des sociétés privées qatariennes, dont la plupart opèrent dans l’ombre et avec un appui important du Gouvernement.
Les entreprises iraniennes bénéficient de privilèges importants que leurs contreparties ne peuvent retirer, et elles font des profits imaginaires.
En quelques années seulement, l’Iran a réussi à s’emparer des secteurs immobilier, bancaire et commercial du Qatar.
Secteur bancaire
Le secteur bancaire au Qatar est l’un des secteurs les plus contrôlés et les plus contrôlés par l’Iran depuis quelques années.
Ces dernières années, plusieurs banques iraniennes ont conclu des accords bancaires avec le Qatar. La Banque nationale du Qatar, la plus grande banque qatarie, a ouvert des comptes dans cette banque pour offrir des services bancaires.
Un banquier jordanien a déclaré : « La saisie par l’Iran de comptes dans les banques qatariennes révèle clairement les plans de Téhéran pour acquérir et contrôler l’économie qatarie par le biais du secteur bancaire ».
En 2017, l’Iran et le Qatar ont tenu plusieurs discussions pour aboutir à des échanges dans les monnaies des pays de la région, en dehors des principales monnaies.
La même année, l’Iran a signé un accord de 5 milliards de dollars avec le Qatar qui va bien au-delà des sanctions occidentales.
La même année, la Turquie, l’Iran et le Qatar ont signé à Téhéran, la capitale iranienne, un accord visant à faciliter le transport de marchandises commerciales et de marchandises de transit. Cet accord trilatéral prévoit des facilités pour les secteurs du transport maritime et routier et élargit les relations commerciales entre les trois pays.
Le secteur privé au Qatar… le nouvel objectif de Téhéran est d’obtenir le contrôle total
Au cours des cinq dernières années, l’Iran a non seulement signé plus de 30 accords avec le Qatar, mais il cherche également à signer un accord commercial renforçant le secteur privé iranien à Doha.
Le Qatar ignore ses intérêts auprès des pays arabes et la possibilité de déclencher leur colère avec un tel accord, qui donnerait à l’Iran une plus grande influence dans l’économie qatarie.
Un économiste a affirmé que : « L’Iran cherche à briser son isolement croissant, et ne veut pas que la réconciliation Qatar-Arabe ne fasse obstacle à ses projets et qu’il utilise le Qatar pour faire avancer son programme dans la région ».
Selon les médias iraniens, le secteur privé qatarien pourrait être utilisé pour stimuler le commerce et renforcer les relations commerciales et économiques.
Le Ministre iranien a évoqué l’évolution des relations politiques de son pays avec le Qatar, ajoutant que son objectif était d’aider le secteur privé iranien à renforcer ses relations économiques avec le Qatar voisin et à promouvoir les activités commerciales et économiques bilatérales.
Selon le responsable iranien, le marché qatari est considéré par l’Iran comme un marché inexploité qui doit être rempli par la présence active des négociants iraniens : Un marché utile, sûr, stable et potentiellement transactionnel est le capital le plus important dans l’économie d’aujourd’hui.