Grand Maghreb

Après l’ouragan « Daniel »… Les glissements de terrain et les débris transforment Derna en Libye en une immense fosse commune


La catastrophe à Derna, en Libye, s’est aggravée au-delà de toute description, devenant plus qu’une simple « ville fantôme », mais plutôt une « immense fosse commune » en raison de tonnes de glissements de terrain et de débris accumulés provoqués par l’ouragan destructeur « Daniel ».

Ces vastes glissements de terrain et débris, répartis sur de vastes distances couvrant presque la moitié de la ville, ont dissimulé des milliers de corps disparus qui n’ont pas encore été retrouvés, au milieu des efforts de sauvetage en déclin et chaotiques dans le pays.

Les habitants affirment que des centaines de corps sont toujours enterrés sous les tas de glissements de terrain et de débris, et les familles ne peuvent pas localiser leurs proches décédés, sans parler de ceux qui sont portés disparus.

Abdulaziz Bousmaia, un résident de 29 ans du quartier « Sheha » qui a survécu aux inondations, a déclaré : « Les eaux portaient de la boue, des arbres et des débris de fer, et elles ont parcouru des kilomètres avant d’inonder le centre-ville et de tout emporter ou d’enterrer tout sur leur passage. »

Il a ajouté avec tristesse : « J’ai perdu des amis et des proches, dont certains ont été enterrés dans la boue, et d’autres ont été emportés par les eaux jusqu’à la mer », estimant le nombre de décès à environ 10 % de la population de la ville, selon l’Agence France-Presse.

Bousmaia estime que les autorités libyennes n’ont pas pris les mesures nécessaires pour faire face à la catastrophe, se contentant de donner des instructions aux habitants de rester chez eux en prévision de l’ouragan Daniel, qui a frappé la Turquie, la Bulgarie et la Grèce avant d’atteindre la Libye dimanche.

Le nombre de sacs mortuaires distribués dans la ville révèle l’ampleur de la tragédie, avec le Comité international de la Croix-Rouge rapportant à lui seul avoir sécurisé 6 000 d’entre eux.

Les sauveteurs et les volontaires continuent de travailler vendredi pour rechercher des milliers de personnes disparues à Derna après les inondations massives qui ont frappé la ville.

Les témoins oculaires disent que le centre-ville de Derna ressemble désormais à une plaine après que les eaux ont arraché les arbres et emporté des bâtiments et des ponts.

Les autorités craignent que le bilan humain puisse être dévastateur au milieu de pertes massives dans la ville, qui comptait près de 100 000 habitants avant la catastrophe.

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