Après les nouvelles demandes du Hamas et l’intransigeance d’Israël… les négociations de trêve à Gaza ont-elles échoué ?
Le journal américain The Washington Post a révélé les derniers développements des négociations de trêve dans la bande de Gaza, alors que les États-Unis et les médiateurs en Égypte et au Qatar tentent de mettre fin à la guerre le plus tôt possible. Cependant, Israël reste profondément intransigeant, tandis que le Hamas a formulé de nouvelles demandes concernant les prisonniers palestiniens qui doivent être libérés.
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Un avenir incertain
Selon le journal, tous les efforts déployés par l’administration américaine et le président Joe Biden ont subi un revers majeur après les récentes demandes du Hamas. Les responsables américains affirment qu’ils réévaluent les prochaines étapes, alors qu’ils espéraient initialement présenter une proposition de type « à prendre ou à laisser » aux deux parties dans les jours à venir.
Le journal ajoute que la demande surprise du Hamas concernant les prisonniers palestiniens a constitué un nouvel obstacle. Les États-Unis, avec le Qatar et l’Égypte, pensaient qu’un accord était à portée de main. Cependant, soit Israël, soit le Hamas a bloqué les pourparlers avec de nouvelles exigences, repoussant ainsi les négociateurs de plusieurs semaines, voire mois.
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Le journal souligne que les chances pour Biden de mettre fin à la guerre à Gaza et de libérer les otages avant la fin de son mandat semblent de plus en plus faibles, augmentant la possibilité qu’il termine sa présidence sans avoir réussi à négocier la fin de la guerre, qui approche de sa deuxième année.
Les négociateurs craignent de plus en plus qu’Israël et le Hamas n’aient aucun véritable intérêt à parvenir à un accord pour mettre fin à la guerre qui dure depuis 11 mois.
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Pressions peu sérieuses
L’analyste politique palestinien Mohsen Abu Ramadan a déclaré que deux raisons expliquent l’intransigeance d’Israël dans les négociations de trêve et de cessez-le-feu dans la bande de Gaza. La première est liée aux intérêts personnels du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. Il pense que le jour où un accord sera conclu sur un cessez-le-feu et un échange de prisonniers, son procès commencera sur trois affaires de corruption, ainsi qu’une quatrième affaire liée à l’échec du 7 octobre, date à laquelle la théorie de la sécurité et du mur de fer de l’État d’occupation s’est effondrée sous son mandat.
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Il a ajouté qu’il y a des tensions entre Netanyahou, les services de sécurité et l’institution militaire israélienne. Le deuxième facteur, selon lui, est que Netanyahou se voit comme l’héritier de Ze’ev Jabotinsky, leader du courant révisionniste du mouvement sioniste, et qu’il veut atteindre des gloires au prix du sang palestinien, notamment en élargissant les territoires de l’État d’occupation, selon son plan de génocide du peuple palestinien.
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Il a expliqué qu’il n’y a toujours pas de pressions sérieuses de la part des États-Unis sur Israël pour accepter un accord de cessez-le-feu à Gaza : « L’armée israélienne souhaite renforcer la possibilité d’élargir le projet colonial sioniste au détriment de la région dans son ensemble ». Il a ajouté que le conflit avec l’Iran est actuellement utilisé comme un épouvantail pour entraîner les États-Unis dans un conflit régional.