Après la catastrophe de « Daniel »… Des efforts pour faire avancer le processus de réconciliation en Libye
Le Conseil présidentiel libyen, dirigé par Mohammed el-Menfi, cherche à faire progresser le processus de réconciliation nationale grâce à la préparation d’une conférence globale initiée en République du Congo, à Brazzaville, en juillet dernier.
Le membre du Conseil, Walid El-Lafi, a déclaré dimanche que « le Conseil présidentiel cherche à remplir sa responsabilité dans le processus de réconciliation nationale et déploie tous les efforts nécessaires pour en assurer le succès et atteindre ses objectifs au profit du peuple libyen. »
Lors de sa présidence d’une réunion du comité préparatoire de la conférence de réconciliation, El-Lafi a ajouté : « Il s’agit d’une nouvelle et importante étape dans la préparation de la conférence globale, à laquelle toutes les tendances du peuple libyen participeront. »
Le militant politique libyen, Osman Al-Badri, a commenté ces efforts en déclarant : « Le Conseil présidentiel est principalement responsable du dossier de réconciliation nationale. À mon avis, ce dossier n’a pas progressé de manière idéale ni souhaitée, mais il avance très lentement dans la direction opposée. »
Il a ajouté : « Nous pensons que cette période est idéale pour mettre en œuvre la réconciliation nationale, d’autant plus que les gens en ont assez des guerres et des divisions et cherchent à se réunir. Par conséquent, il y a une possibilité de travailler sur ce dossier et de réussir en réparant les dommages et en fournissant des compensations. Je pense que le Conseil présidentiel peut donner un nouvel élan à ce dossier et tirer profit des événements en cours, notamment la guerre à Gaza, qui a des implications régionales et pourrait entraîner des changements géopolitiques. »
Cependant, certains politiciens libyens estiment que le Conseil présidentiel n’a pas réussi à faire avancer de manière significative le dossier de la réconciliation, ce qui pourrait avoir un impact sur d’autres aspects tels que les élections présidentielles et parlementaires.
Le porte-parole de l’Initiative des Forces nationales libyennes, Mohamed Shubar, a déclaré : « Le Conseil présidentiel n’a pas réussi à accomplir le dossier de réconciliation nationale au cours des dernières années. »
Shubar estime que le dossier de réconciliation nationale est devenu la bouée de sauvetage du Conseil pour rester au pouvoir. Ce dont la Libye a besoin, c’est d’une autorité forte capable d’établir la sécurité et de préparer le terrain pour des élections, comme le préconise l’envoyé spécial des Nations unies, Abdoulaye Bathily, pour réunir les principales parties afin de parvenir à cela dans un proche avenir.