Analyste yéménite : Le registre des conflits internes au sein de la milice houthie expose leur corruption et leur terrorisme
Le registre des conflits internes au sein de la milice houthie a exposé leur corruption et leur terrorisme
Une situation de confusion et de tumulte s’empare du groupe terroriste houthi parmi ses dirigeants qui rivalisent pour le contrôle des fonds et des positions. La portée des conflits s’est élargie parmi les ailes de la milice terroriste houthie, bras armé de l’Iran au Yémen. Ceci survient dans un contexte de montée des assassinats ciblant plusieurs dirigeants et de décisions visant à les démettre de leurs postes de direction.
Assassinats et conflits
Au cours des deux premières semaines d’août, des incidents distincts se sont produits dans les provinces de Sanaa, d’Ibb et de Ma’rib. Ces événements ont inclus des purges internes reflétant l’intensification des conflits entre diverses factions au sein des milices houthis, en particulier entre les factions de Sa’dah et de Sanaa. Ces événements ont impliqué quatre assassinats, ainsi qu’une attaque et l’arrestation d’un leader à Ibb, un siège à Sanaa, une tentative d’assassinat échouée de justesse et la mort de certains associés. De plus, une série de décisions de révocation et de destitution ont été prises par les dirigeants houthis affiliés aux deux factions au cours de cette période.
Bouleversements internes
Lors du dernier de ces incidents, des individus armés ont tendu une embuscade au leader houthi Ibrahim Al-Qashar sur la route d’Al-Hatarsh au nord de Sanaa et l’ont abattu, entraînant sa mort immédiate.
Des hommes armés houthis ont agressé le leader sécuritaire houthi Sakhr Sadiq Hamza, qui s’était fait passer pour le directeur de la sécurité du district de Madhiqra après avoir été pris en train de faire sortir des individus recherchés. Les hommes armés ont enlevé le leader de la sécurité et l’ont emprisonné dans une prison houthie de la province.
Simultanément, le leader houthi Ismail Al-Jarmouzi a révélé que des unités militaires affiliées aux prétendues Forces de Sécurité Spéciales avaient encerclé sa maison à Sanaa pendant plusieurs jours. Il a accusé le ministre de l’Intérieur houthi Abdul Karim Al-Houthi d’avoir envoyé ces unités, bien que le seul fils d’Al-Jarmouzi, « Mujahid, » combatte aux côtés des milices depuis sept ans.
Registre des conflits
Abdul Hafiz Nahari, analyste politique yéménite, affirme que le registre des conflits internes au sein de la milice houthie ne se limite pas aux assassinats uniquement. Il note un développement récent impliquant la révocation de nombreux leaders de deuxième et troisième rang de leurs postes à Sanaa et dans plusieurs provinces sous leur contrôle.
Il ajoute que, au cours de cette période, les accusations mutuelles ouvertes ont refait surface parmi les leaders houthis concernant une corruption massive et le détournement de fonds yéménites, alors que le peuple yéménite endure une catastrophe humanitaire classée parmi les pires au monde.
Il explique en outre que ceci survient dans un contexte d’escalade des différends et des conflits au sein des factions houthis, où les opérations de pillage et l’accumulation de richesses pour les principaux leaders de la milice ont atteint le point de purges physiques.