Turquie

Alliés ou Ennemis ? La visite d’Erdoğan en Russie soulève un débat sur la nature des relations entre les deux pays


Le président turc Recep Tayyip Erdoğan s’est rendu à Sotchi, en Russie, pour y rencontrer son homologue russe Vladimir Poutine, afin d’examiner plusieurs dossiers importants entre les deux pays. Cette visite a mis en évidence une certaine contradiction dans les relations entre la Russie et la Turquie.

Au cours de sa visite, Erdoğan a souligné l’importance des relations entre les deux pays pour résoudre la crise syrienne, faisant valoir que la paix là-bas est liée aux relations entre les deux pays et qu’il était convaincu que la poursuite et le renforcement des relations entre la Turquie et la Russie seraient extrêmement bénéfiques.

À l’inverse, Poutine a déclaré que sa coopération avec la Turquie se poursuivait avec succès sur la scène internationale – c’est-à-dire nos positions à l’égard de la Syrie et de la Libye, et il a fait remarquer que la coopération de son pays avec la Turquie concernant la province de Karabakh revêtait une grande importance pour ce qui était de contribuer à l’établissement d’un cessez-le-feu et d’assurer une paix plus solide et durable à l’avenir. Les grands projets avec la Turquie se déroulent comme prévu, et nos investissements là-bas se sont élevés à 6,5 milliards de dollars, tandis que nos investissements en Turquie se sont élevés à 1,5 milliard de dollars.

La rencontre a été précédée par les frappes des forces russes contre les factions turques en Syrie, il y a quelques jours. Des zones à Idleb, Hama et Lattaquié ont été visées sous prétexte de la présence du Comité de libération de la Syrie, ainsi que des attaques contre l’armée nationale turque calculée dans la zone de Ghosn al-Zaytoun, qui ont fait au moins six morts et d’autres blessés, à la suite des bombardements russes sur des factions turques dans le village de Barad, en la campagne d’Afrin au nord d’Alep, et sur des positions dans les villages de Basufan et de Basselhâya dans la même campagne.

Le membre du conseil de commandement du Front de libération de la Syrie, Mustafa Sejari, a déclaré que le bombardement était le signe de la détermination de la Russie à viser et à frapper les forces nationales syriennes, à contredire les ententes et les accords, à soutenir le régime d’al-Assad et à terroriser le Parti des travailleurs du Kurdistan, en indiquant qu’il s’agissait d’un message clair de pression sur la Turquie avant le sommet.

Achat d’armes pour la Turquie

Malgré l’hostilité de la Russie, les deux pays coopèrent dans les domaines politique, commercial, économique et militaire, ce qui est apparaît douteux. Le président turc Recep Tayyip Erdoğan a annoncé il y a quatre jours que son pays continuerait à acheter des systèmes de missiles S-400 à la Russie, malgré les menaces américaines de sanctions économiques.

L’accord visant à fournir le système de défense antimissile S-400 à la Turquie est signé en décembre 2017 à Ankara, où elle en obtient, en vertu de l’accord, un prêt partiel de la Russie pour financer l’achat de S-400.

« Depuis les livraisons du système, qui ont provoqué une crise dans les relations entre la Turquie et les États-Unis, à la mi-juillet 2019. »

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