Al-Qaïda revendique la responsabilité de la mort de dizaines de membres de Wagner au Mali
Le nombre de victimes représente la défaite la plus lourde subie par le groupe Wagner depuis son intervention il y a deux ans pour aider le conseil militaire au Mali.
Le groupe de renseignement « SITE » a rapporté qu’un groupe affilié à Al-Qaïda avait revendiqué la mort de 50 mercenaires du groupe Wagner russe et de 10 soldats maliens dans une embuscade dans la région de Kidal, au nord du Mali, près de la frontière avec l’Algérie, samedi.
L’embuscade a eu lieu le même jour où le Mouvement pour le cadre stratégique permanent pour la paix, la sécurité et le développement des séparatistes a déclaré avoir tué et blessé des dizaines de soldats maliens et de mercenaires de Wagner au cours de combats dans la ville frontalière de Tin Zaouatine.
Le nombre de victimes constitue un coup dur, semblant représenter la défaite la plus lourde subie par le groupe Wagner depuis son intervention il y a deux ans pour aider le conseil militaire malien dans la lutte contre les groupes islamistes qui organisent des mouvements de rébellion dans la région du Sahel depuis 2012.
Le Mali, où l’armée a pris le pouvoir lors de deux coups d’État en 2020 et 2021, affirme que les membres des forces russes présentes ne sont pas des mercenaires de Wagner mais des formateurs aidant les forces locales avec du matériel acheté en Russie.
Cependant, le groupe militaire privé russe a déclaré dans un rare communiqué lundi que ses membres avaient combattu aux côtés des soldats maliens du 22 au 27 juillet près de Tin Zaouatine et avaient subi de lourdes pertes, y compris la mort de leur commandant, Sergueï Chevtchenko.
Des blogueurs militaires russes ont rapporté la mort d’au moins 20 membres de Wagner. Le groupe de renseignement « SITE » a cité dimanche un communiqué du groupe affilié à Al-Qaïda connu sous le nom de « Jama’at Nusrat al-Islam wal Muslimeen », indiquant que ses combattants avaient réussi à « attirer une colonne de l’armée malienne et des mercenaires de Wagner dans une embuscade complexe » au sud de Tin Zaouatine.
L’armée malienne et les forces de Wagner sont tombées dans l’embuscade après leur retrait de Tin Zaouatine, qu’ils avaient tenté de prendre aux séparatistes dirigés par les Touaregs.
Deux sources de sécurité ont indiqué que la colonne avait été attaquée par les séparatistes et le groupe Nusrat al-Islam wal Muslimeen dans une zone reculée, bien que le degré de coordination entre les deux groupes ne soit pas clair. Les autorités maliennes ont accusé les groupes touaregs et les djihadistes de collaborer.
L’armée malienne a déclaré dans un communiqué lundi avoir lancé une « opération de stabilisation » dans la région où les rebelles sont actifs le 19 juillet et avoir mené une attaque le 25 juillet.
Le communiqué ajoute que les tempêtes de sable ont joué en faveur de leurs adversaires, leur permettant de réorganiser leurs rangs autour de la colonne. Des combats intenses ont éclaté, et les forces ont subi d’importantes pertes humaines et matérielles sans fournir de détails supplémentaires.
Les Touaregs sont un groupe ethnique vivant dans la région du Sahara, qui comprend des parties du nord du Mali, et beaucoup d’entre eux se sentent marginalisés par le gouvernement malien.
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Les séparatistes dirigés par les Touaregs ont commencé une rébellion en 2012, qui s’est ensuite déplacée vers le nord du Mali aride, puis a été dominée par des groupes islamistes radicaux.
