Grand Maghreb

Affrontements à Benghazi… Les accusations pointent vers l’implication de Dbeibah dans l’escalade de la situation… Détails


Après les événements de vendredi dernier dans la ville libyenne de Benghazi, qui ont entraîné des tensions sécuritaires et sociales dans la région de l’est, des accusations ont été directement dirigées contre le Premier ministre sortant du gouvernement d’unité nationale, Abdel Hamid Dbeibah, pour son implication dans les événements en soutenant l’ancien ministre de la Défense, Mehdi Al-Barghathi, qui en est à l’origine.

Les accusations se sont basées sur la demande de Dbeibah, lundi, au procureur général de mener une enquête urgente sur les affrontements armés qui ont eu lieu à Benghazi depuis le vendredi précédent, où il a déclaré : « Nous avons reçu des rapports faisant état de confrontations armées à Benghazi et d’une interruption totale des communications, ce qui a isolé la ville du reste du monde ».

Le chef du gouvernement libyen nommé par le Parlement, Oussama Hamad, a répondu aux déclarations de Dbeibah en déclarant : « Nous avons suivi les déclarations de l’ancien et destitué Premier ministre à Tripoli concernant ce qu’il prétendait être des affrontements armés à Benghazi. » Il a ajouté : « Les rapports sur lesquels il s’appuie semblent provenir de plates-formes de médias sociaux et de certains activistes aux orientations connues, collectés pour lui par ceux qui travaillent avec lui dans la précipitation. Ils font partie de la campagne en cours visant à déstabiliser la sécurité et la stabilité de nos zones sécurisées, grâce à Dieu, les forces armées et les agences de sécurité. »

Hamad a poursuivi : « Malheureusement, il semble que ce système au pouvoir, qui s’accroche au pouvoir, ait un problème avec l’unité nationale entre les Libyens et soit toujours déterminé à plonger le pays dans des crises armées. Mais nous sommes toujours vigilants et pas satisfaits des scènes d’unité nationale après la catastrophe de (Derna) et de la tentative de saper la cohésion sociale de toutes les manières possibles, financièrement, médiatiquement et militairement. » Il a décrit le groupe armé de Mehdi Al-Barghathi comme une bande de renégats qui a reçu un financement direct de personnes suivant le gouvernement à Tripoli.

D’autre part, le chef de la Fondation libyenne des médias, qui est affiliée au gouvernement issu de la Chambre des représentants, Mohammed Omar Baiou, a interpellé Dbeibah en déclarant : « Si le procureur général pouvait enquêter sur les infractions pénales, les violations légales, les atteintes aux droits de l’homme, la perte de vies, le détournement de fonds publics et la corruption généralisée, vous seriez le premier à comparaître devant lui. » Il a souligné que « le procureur général ne peut pas enquêter car il est une autorité d’accusation et non une autorité exécutive, et il ne dispose pas d’armées et d’armes. » Il a conclu : « Quant à Benghazi, elle restera sûre malgré les complots des conspirateurs. »

De plus, l’activiste Mohamed Qashoot a affirmé que Dbeibah a fourni un soutien financier au plan d’Al-Barghathi et au groupe armé envoyé par le mufti destitué, Sadiq Al-Ghariani, depuis 2014, et il continue d’être soutenu par les gouvernements successifs à Tripoli, le dernier en date étant le gouvernement d’unité nationale, qui le soutient largement, que ce soit par le biais de Dar Al-Ifta qu’il supervise ou par le biais des plates-formes médiatiques qui gravitent autour de lui, dont la plus importante est la chaîne (Al-Tanasuh) dirigée par son fils Suhail Al-Ghariani depuis Istanbul, en Turquie, selon le journal « Al-Arab » basé à Londres.

Les médias libyens ont rapporté que les forces loyales au général Khalifa Haftar ont affronté un groupe armé affilié à Mehdi Al-Barghathi, qui dirigeait un bataillon combattant aux côtés de l’armée avant de rejoindre le gouvernement à Tripoli, que Haftar n’a pas reconnu.

Selon les médias libyens, des affrontements ont éclaté vendredi soir, peu de temps après l’arrivée d’Al-Barghathi à son domicile dans la région de Salmani à Benghazi.

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