100 organisations yéménites imposent des sanctions aux milices Houthis
Plus de 100 organisations au Yémen et en Occident ont demandé au Parlement Européen d’imposer des sanctions aux milices Houthis et de veiller à ce que leurs dirigeants ne soient pas impunis pour leurs crimes systématiques contre les civils.
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Dans une déclaration conjointe adressée à la présidence du Parlement européen et au Conseil des ministres de l’Union européenne, les organisations ont déclaré : « Les crimes commis par les milices Houthis contre le peuple yéménite vont des meurtres, de la torture, des enlèvements, des arrestations arbitraires, des disparitions forcées, le recrutement d’enfants soldats, le blocus de villes, des attentats à la bombe contre des maisons et la pose de mines de toutes sortes, terrestres et maritimes ».
La déclaration indique que les milices Houthis ont mené une politique de famine, consistant à voler les salaires du personnel et de l’aide humanitaire et à les vendre sur le marché noir, ainsi qu’à refuser l’accès humanitaire à leurs bénéficiaires, ce qui a été confirmé par les organisations internationales.
La déclaration faisait état de la transformation de l’aéroport international de Sanaa en caserne militaire pour bombarder des installations civiles et de la réception d’armes iraniennes, en violation de la résolution 2216.
Cette déclaration a révélé que les milices Houthis recrutaient de force plus de 30 000 enfants depuis 2014 et ont utilisé des écoles et des installations éducatives comme camps d’entraînement pour les mineurs.
La déclaration a mis en évidence l’utilisation par les Houthis d’un « système d’éducation qui incite à la violence », ainsi que les condamnations à mort, indiquant que neuf civils, dont un mineur, avaient été exécutés en Septembre dernier.
La déclaration faisait état de crimes et de violations commis par les milices Houthis contre des femmes, qui s’apparentaient à des meurtres, des agressions physiques, des enlèvements et des violences sexuelles, et indiquait que plus de 1 800 femmes, y compris des activistes de la société civile, étaient détenues dans les prisons des milices Houthis.
Les organisations des droits de l’homme ont noté que les des Houthis s’efforçaient de mettre en danger la sécurité et la sûreté des civils et des personnes déplacées, y compris les femmes, les enfants et les personnes âgées, et de continuer à poser des mines et à prendre les personnes déplacées comme boucliers humains. Les organisations ont demandé au Parlement européen de mettre en place rapidement des mécanismes pour responsabiliser les milices Houthis et de les qualifier de groupe terroriste.
Parmi les signataires de cette déclaration, on peut citer : Conseil mondial de la diplomatie publique et du dialogue communautaire, Ligue européenne pour la défense des minorités, Centre néerlandais pour les droits et les libertés, Initiative pour la paix et l’humanité, Peace and Humanity, Peace Relief Foundation, 8 Mars Fédération des femmes yéménites, al-Jawf for Rights and Liberties, Conseil de coordination des organisations de la société civile et des droits de l’homme, Union européenne pour la liberté de croyance.