Tunisie : Le Parti destourien libre entame un sit-in ouvert devant le siège de l’Union des Oulémas musulmans
Hier, le Parti destourien libre a entamé un sit-in devant le siège de la Fédération mondiale des oulémas musulmans au centre de la capitale pour demander sa fermeture.
Les participants ont émis des slogans tels que : « Nous n’abandonnerons pas », « Ensemble pour fermer le siège » et « Pas de pensée radicale ».
Dans des déclarations de journalistes en marge du sit-in, Moussi accuse le président tunisien Kaïs Saïed de « protéger » cette association qu’elle qualifie de « extrémiste ».
La Présidente du Parti destourien libre a déclaré : « Cette association n’est pas une institution ou une organisation de développement, et le sit-in ne va pas perturber ses travaux, mais plutôt une pensée extrémiste qui vise à porter atteinte à la souveraineté tunisienne », ajoute-t-elle : « Nous allons continuer le sit-in, et nous ne repartirons pas tant que nous ne l’aurons pas fermé ».
C’est ainsi que Moussi a convoqué, avant-hier, un sit-in ouvert devant le siège de l’Union des oulémas musulmans, sise à Tunis.
Elle a déclaré lors d’un congrès du Parti, Dimanche, « Violence politique contre les Constitutionnalistes pendant la décennie noire… vers où ?». Elle met en garde l’autorité existante contre les sympathisants du parti, les blocages ou les attaques, comme elle l’entend.
Moussi a déclaré devant ses partisans que le sit-in serait ouvert tant que les autorités en place ne répondraient pas à leurs demandes, à savoir, essentiellement, fermer le siège, interdire ses activités et le classer comme organisation terroriste, ce qui se traduirait automatiquement par la qualification d’Ennahdha comme organisation terroriste, selon elle. Moussi a accusé l’État tunisien d’avoir soutenu le terrorisme, la violence et des organisations étrangères suspectes, selon ses propres termes.
Dimanche, la Fédération internationale des oulémas musulmans a même appelé les autorités tunisiennes à protéger son bureau, après l’annonce par la présidente du Parti destourien libre de retourner au sit-in devant son siège, pour pousser les autorités à le fermer.
En Mars dernier, l’Union a dénoncé dans une déclaration l’effraction de son siège à Tunis par Moussi et ses partisans, la qualifiant de « scandale pour l’État tunisien ».
Le Parti libéral constitutionnel avait tenu son premier sit-in ouvert devant le siège de l’Union des oulémas musulmans en Novembre 2020, pour en revenir en Mars 2021.
L’année dernière, la justice tunisienne a rejeté une requête du parti visant à mettre fin à l’activité de l’Union dans le pays.
La Fédération mondiale des érudits musulmans a été fondée en 2004 et est basée à Doha, la capitale du Qatar. Il a été accusé, en particulier lorsqu’il était dirigé par Youssef al-Qaradâwî, qui a donné son indulgence pour les attentats-suicide, propagé l’extrémisme religieux et défendu des organisations islamiques extrémistes, dont les Frères musulmans.
Ces mouvements interviennent quelques jours avant que les Tunisiens ne fêtent la Fête de la Révolution, après que le président tunisien a décidé de supprimer le 14 Janvier du calendrier officiel des vacances et de l’indemniser pour le 17 Décembre, date à laquelle Mohamed Bouazizi s’est brûlé pour protester contre ses conditions sociales difficiles.