Le président tunisien retire le tapis sous le mouvement Ennahdha… Qu’est-ce que le Qatar a à voir là-dedans ?
La chute des Frères Musulmans en Tunisie rend hommage au Qatar.. Qu'est ce qu'il a fait?
Des décisions audacieuses auxquelles le président tunisien kais Saied a recouru, lorsqu’il a limogé Hicham Al-Mashaichi, le chef du gouvernement chargé de gérer les affaires du ministère de l’Intérieur, Ibrahim Al-Bartajy, ministre de la Défense nationale, et Hasna bin Suleiman, Ministre auprès du Premier ministre chargé de la fonction publique et du ministre de la Justice par intérim, ainsi que du gel des travaux du Parlement pour un mois, à partir de dimanche.
Ces décisions extraordinaires, selon des analystes politiques, sont le résultat d’un conflit politique entre le président tunisien et le parti Ennahdha qui est la branche des Frères de Tunisie, en raison de sa ténacité à maintenir le gouvernement de Al-Mashaichi, malgré l’opposition de ce dernier aux directives de kais Saied de changer de gouvernement, accusé de corruption.
À kais Saied, le mouvement Ennahdha, dirigé par Rached Ghannouchi, a maintenu sa position en faveur du Al-Mashaishi, qui a maintenu sa position en ce qui concerne la nomination et la révocation des dirigeants des services de sécurité. Les trois pouvoirs législatif et exécutif se sont opposés à l’interprétation de la Constitution, en particulier en ce qui concerne la dissolution du Parlement ou l’absence de Cour constitutionnelle pour statuer sur les amendements à la Constitution, ce qui a amené Saied à geler le Parlement plutôt qu’à le dissoudre.
Les récentes décisions de kais Saied sont aussi venues du soutien de la rue tunisienne, qui a été mobilisée dans des manifestations de masse et les manifestants ont incendié le siège d’Ennahdha en Tunisie, ce qui a conduit ce dernier à accuser les manifestants d’être motivés par les côtés intérieur et extérieur, et ne se soucient pas de Ghannouchi, qui a décidé de s’asseoir dans sa voiture de luxe devant le parlement tunisien.
Ce n’est pas seulement Ghannouchi. Les décisions de kais Saied ont ému le régime qatarien, le principal soutien de Ennahdha en tant que bras armé des Frères Musulmans de Tunisie. En effet, Doha a retiré la présidence de l’Association internationale des juristes en droit constitutionnel au Président tunisien, après l’avoir donnée l’année dernière lors de sa fondation.
Le Qatar a soutenu le mouvement Ennahdha pendant des années, notamment lors du Printemps arabe, jusqu’à ce qu’il accède au pouvoir, mais les Frères musulmans n’ont pas réussi à gouverner le pays et rien n’est arrivé aux Tunisiens.