Les attaques hybrides… ce que l’OTAN redoute de la Russie
L’Organisation du traité de l’Atlantique nord peut-elle répondre aux attaques hybrides ?
Le commandant suprême des forces de l’OTAN en Europe, le général américain Alexus Grynkewich, a déclaré jeudi que l’Alliance dispose de la capacité de réagir face à l’intensification des attaques hybrides, notamment en créant à son tour des « problèmes » pour la Russie.
S’exprimant depuis le quartier général des forces de l’OTAN en Europe, près de la ville de Mons dans le sud de la Belgique, il a affirmé : « Si la Russie tente de nous créer des problèmes, il existe peut-être aussi des moyens pour que nous leur en causions. »
Il a ajouté : « Je ne souhaite pas entrer dans les détails de la manière dont nous pourrions créer ces problèmes », tout en réaffirmant que l’OTAN reste une alliance défensive et que sa réponse « n’a aucun caractère offensif ».
À la suite d’une série d’attaques hybrides en Europe — notamment des incidents impliquant des drones ou le sabotage d’une ligne ferroviaire en Pologne le mois dernier, attribués à la Russie — de nombreux responsables européens ont appelé à une réaction plus ferme de la part de l’OTAN.
Grynkewich a assuré que « ces menaces hybrides constituent un véritable problème, et je pense réellement que nous pouvons nous attendre à davantage. Nous savons que la Russie se trouve derrière certaines d’entre elles, peut-être pas toutes, mais assurément une partie. Et l’opinion publique doit en être consciente. »
Il a toutefois souligné que l’OTAN « maîtrise la situation » et que l’intensification de ces attaques hybrides ne constitue pas « une menace existentielle » pour l’Alliance.
Il a conclu : « Cela ne menace pas notre unité. Nous sommes en mesure de répondre et de gérer cette situation. »
