Moyen-Orient

Avatar et comptes fantômes : nouveaux détails sur les préparatifs du Hamas pour le 7 octobre


Plus de deux ans après l’attaque du 7 octobre 2023, de nouveaux éléments continuent de révéler, pour la première fois, des détails inédits.

Ces informations, publiées par la radio de l’armée israélienne, proviennent de sources militaires israéliennes. Elles évoquent ce qu’elles décrivent comme les préparatifs menés par le Hamas en vue de l’attaque, sans préciser l’origine exacte de ces données.

L’armée israélienne a toutefois saisi d’importantes quantités de matériel dans des centres du Hamas à Gaza et arrêté des centaines de membres du mouvement durant la période de guerre.

Selon la radio militaire, le Hamas a suivi près de 100 000 soldats israéliens sur les réseaux sociaux pendant des années.

Elle a ajouté : « Le dispositif de renseignement militaire du Hamas, qui a collecté les informations nécessaires à l’attaque du 7 octobre, comprenait environ 2 500 membres. L’armée estime que la collecte de données s’est étendue sur cinq ans, débutant en 2018. »

La radio précise que « les salles d’opérations du Hamas ont observé pendant des années environ 100 000 soldats via les réseaux sociaux. À partir de millions de publications publiées par ces soldats, le mouvement a rassemblé des pièces d’un puzzle qui ont fini par composer l’image complète de l’attaque ».

Elle a poursuivi : « Le Hamas ne s’est pas limité à surveiller les comptes publics, il a également créé des comptes avatar grâce à une ingénierie sociale de haut niveau, en y ajoutant des amis sur Facebook et des abonnés sur Instagram appartenant à des soldats et officiers dont les comptes étaient connus comme privés ou fermés. »

Comptes fantômes

La radio révèle également que le Hamas « est parvenu à infiltrer des comptes fantômes dans des groupes WhatsApp de l’armée israélienne, notamment parmi les nouvelles recrues de l’unité Egoz ».

« Voici comment ils ont observé ces personnes pendant des années, jusqu’à ce qu’elles deviennent officiers puis commandants. Imaginez que le Hamas suive quelqu’un depuis sa prise de commandement d’un peloton jusqu’à ce qu’il dirige une compagnie ; il obtient ainsi une image complète de presque chaque unité ou bataillon de l’armée israélienne », indique la radio de l’armée.

Elle ajoute que « le renseignement du Hamas publiait des rapports quotidiens sur la routine au sein de l’armée israélienne : l’emplacement de chaque compagnie, celui de chaque batterie du Dôme de fer, les éventuelles modifications apportées au déploiement des forces, ou encore le transfert discret d’unités d’un secteur à un autre ».

Elle précise : « Le croisement de milliers d’informations issues des réseaux a permis d’obtenir des données sensibles sur des formations et unités critiques de l’armée. »

La radio militaire ajoute : « En recoupant les photos et vidéos provenant des bases – qu’il s’agisse de vidéos TikTok publiées par des soldats ou d’images de cérémonies militaires – le Hamas a construit des modèles précis de nos forces : l’emplacement de la garde arrière, celui des caméras de surveillance, celui de l’équipe de réaction rapide dans une base avancée, ou encore celui du dépôt d’armes. »

Simulations en 3D

Elle poursuit : « De cette manière, le Hamas a conçu des cartes, des simulations et même des simulateurs. Il a acheté un logiciel de simulation 3D à l’échelle 1:1, ce qui lui a permis de créer des simulateurs de bases et de postes avancés. Les combattants d’élite pouvaient porter des lunettes de réalité virtuelle à Gaza et s’entraîner à s’infiltrer dans un poste avancé israélien. »

La radio révèle également que le Hamas « a construit des modèles physiques de postes avancés dans la zone entourant Gaza et y a envoyé ses combattants pour s’y entraîner ».

Elle rapporte également : « En Israël, on savait que ces modèles existaient, mais, selon un haut gradé, on n’imaginait pas à quel point ils étaient précis. »

Un autre officier, qui a servi durant des années sur une base de l’armée de l’air israélienne et a pris connaissance du plan du Hamas pour attaquer la base, a affirmé : « Le Hamas connaissait cette base mieux que moi. »

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