L’or perdu de Hitler… une chasseuse de trésors allemande proche de percer une énigme vieille de 80 ans
Huit décennies après la fin de la Seconde Guerre mondiale, la légende de « l’or perdu de Hitler » refait surface, avec l’annonce de la chasseuse de trésors allemande Cornelia Oestler, qui dit être sur le point de résoudre l’une des plus grandes énigmes historiques ayant intrigué le monde.
Oestler affirme avoir trouvé un nouvel indice confirmant qu’une partie du trésor de la Reichsbank demeure enfouie dans les montagnes de Bavière. Elle assure avec confiance : « Je suis certaine que je m’approche d’une grande découverte », selon le quotidien britannique The Sun.
L’histoire commence dans les dernières semaines de la vie d’Adolf Hitler, alors que Berlin s’effondrait sous l’avancée des forces alliées. Des convois quittèrent alors la capitale vers le sud bavarois, transportant les derniers butins amassés par les nazis, dans une tentative désespérée d’éloigner ces richesses des mains ennemies.
Ces convois étaient chargés de centaines de lingots d’or et de dizaines de caisses remplies de monnaies rares, ainsi que de millions de dollars en devises étrangères, dont la valeur est aujourd’hui estimée à des milliards de livres sterling.
Selon les récits, ces trésors furent enterrés dans la région de Walchensee, un lac de montagne cristallin dans les Alpes. Une partie en fut récupérée par la suite, mais l’essentiel demeure un mystère non résolu.
Des soldats américains transportant l’or de Hitler
« Le chaos des derniers jours de la guerre était immense, beaucoup de choses ont été déplacées ou enterrées à la hâte ; il est probable qu’une part de ces trésors n’ait jamais été retrouvée, et que certaines découvertes aient même été dissimulées délibérément. L’histoire est pleine de zones d’ombre, et ce sont ces failles que j’essaie d’explorer », explique Oestler, 40 ans.
L’affaire a été documentée par l’historien Ian Sayer et son collègue Douglas Botting dans leur ouvrage célèbre, L’or des nazis, qui a révélé des détails stupéfiants sur les opérations de contrebande d’or au printemps 1945.
À cette époque, les Alliés mirent la main sur plus de 93 % des réserves d’or allemandes dans la mine de Merkers, au centre de l’Allemagne, tandis que le reliquat fut, sur ordre de Hitler, acheminé en Bavière.
Les cargaisons empruntèrent routes et voies ferrées au milieu de combats acharnés, avant d’atteindre Munich, où les ordres cessèrent.
« Quand les convois sont arrivés à Munich, plus personne ne savait quoi faire. Ils avaient perdu le contact avec leur commandement et il était devenu impossible de joindre Hitler ou Himmler », raconte Sayer.
Des soldats américains transportant l’or de Hitler
Avec le temps, le trésor fut transféré vers un centre d’entraînement des troupes de montagne à Mittenwald, près de la frontière autrichienne, puis envoyé à Einsiedl, sur les rives du lac Walchensee, où il fut dissimulé dans la grande demeure du chef des gardes forestiers.
D’après les estimations, plus de 11 tonnes d’or et d’objets de valeur s’étaient accumulées sur ce site, qui devint plus tard un champ de tir rattaché à une auberge de jeunesse.
Dans la nuit du 26 avril 1945, le butin fut chargé sur des mulets, emporté en montagne et enterré en plusieurs emplacements dans une zone appelée Steinriegl.
Quelques jours plus tard, à mesure que grandissait la crainte de la chute de la région, le trésor fut réenterré ailleurs pour renforcer sa dissimulation.
Selon les rapports, une partie de cette richesse fut récupérée ultérieurement par les forces américaines, mais l’absence d’archives précises ne permet pas de savoir quelle quantité a été retrouvée ni ce qui reste encore enfoui.
L’historien Sayer affirme que « de nombreux trésors demeurent manquants », en soulignant que « beaucoup de personnes ont participé aux transports, chacune avec des quantités différentes d’or et de devises, ce qui a engendré désordre et lacunes dans la documentation ».
Pour Cornelia, chaque fil d’indice la rapproche de la découverte. Sa trouvaille la plus notable à ce jour est un insigne nazi datant de 1934, qu’elle considère comme une preuve de terrain indiquant que le site exact est tout proche.
Oestler travaille en coordination directe avec l’historien Sayer, qui avait déjà retrouvé, dans les années 1990, deux lingots disparus, exposés à la Banque d’Angleterre cinquante ans après leur disparition.
Il estime toutefois qu’une grande partie du trésor originel a été volée dans l’immédiat après-guerre.
Des soldats américains transportant l’or de Hitler
Dans son livre, il cite une rumeur répandue dans la région d’Einsiedl selon laquelle « une quantité énorme d’or a échappé aux Américains », tandis qu’un témoin a révélé en 1978 que « plusieurs millions de dollars et une grande quantité de monnaies d’or » avaient été acheminés en Suisse.
Sayer rapporte aussi que certains habitants de Garmisch-Partenkirchen, une ville située à seulement 11 miles du site présumé du trésor, ont été vus après la guerre au volant de voitures de luxe, Porsche et BMW, alors que l’origine de leur fortune restait totalement obscure.
L’historien n’exclut pas, malgré tout, qu’une partie de l’or demeure enterrée. « Y a-t-il réellement des caches d’or dans la montagne ? Peut-être oui… Mais qu’est-ce qui empêcherait de les récupérer ? Seulement la blessure, la prison ou l’oubli. Toutes ces possibilités existent », dit-il.
Des soldats américains transportant l’or de Hitler
Pour Cornelia, la traque de ce trésor n’est pas une simple aventure, mais un héritage familial profond. Elle marche sur les traces de son père défunt, Reinhold Oestler, l’un des plus éminents chasseurs de trésors d’Allemagne, qui a consacré sa vie à percer l’énigme de « l’or de la Reichsbank ».
Inventaire du trésor de Hitler tel que consigné dans les registres
364 sacs d’or, chacun contenant deux lingots (728 lingots au total)
4 caisses présumées contenir des lingots d’or
25 caisses d’or, pesant chacune 50 kg et contenant 4 lingots
2 sacs de monnaies d’or
6 caisses présumées contenir des pièces danoises
11 caisses censées contenir de l’or, pour un poids total de 150 kg
20 caisses scellées, présumées contenir des monnaies d’or
89 sacs de devises étrangères, renfermant plus de 2,4 millions de dollars américains, 230 000 livres sterling, et des millions de francs français et suisses, en plus de livres égyptiennes, de lires italiennes, de livres palestiniennes, ainsi que de monnaies turques, portugaises, norvégiennes et autres.









