Politique

Confusion autour de la date de réouverture du passage de Rafah… raisons logistiques ou tergiversations israéliennes ?


La confusion concernant la date de réouverture du poste-frontière de Rafah entre la bande de Gaza et l’Égypte suscite des inquiétudes quant à d’éventuelles manœuvres dilatoires d’Israël, en contradiction avec le plan du président américain Donald Trump.

Selon ce plan, Israël devait rouvrir aujourd’hui, mercredi, le côté palestinien du point de passage sous gestion européenne.

L’Union européenne avait annoncé, deux jours plus tôt, sa disponibilité à assumer ses fonctions au poste.

La Société de radiodiffusion israélienne a indiqué : « L’échelon politique en Israël a décidé ce matin (mercredi) de rouvrir le passage de Rafah et de poursuivre l’acheminement de l’aide humanitaire vers la bande de Gaza, à la suite de la remise par le Hamas des dépouilles de quatre otages israéliens hier soir, et dans l’attente de la remise de quatre autres dans les prochaines heures. » Pourtant, le passage n’a pas effectivement rouvert.

Citant des sources israéliennes informées, la même Société a précisé que « les préparatifs sur le terrain se poursuivent pour la réouverture du poste, mais le passage ne rouvrira pas aujourd’hui et aucune date n’est fixée ».

Elle a ajouté que 600 camions d’aide devraient entrer quotidiennement à Gaza une fois le poste de Rafah rouvert.

Une source sécuritaire israélienne a déclaré au journal Yedioth Ahronoth que « le passage de Rafah ne rouvrira pas aujourd’hui, et la date de sa réouverture est inconnue ». La source a ajouté : « Ce n’est pas non plus possible sur le plan logistique. Nous devons nous rendre sur place pour vérifier, envoyer une équipe en amont, et cela prend du temps. Il est probable qu’une décision soit prise demain de maintenir le passage fermé. »

Israël avait annoncé ne pas rouvrir le côté palestinien du passage de Rafah et réduire l’aide humanitaire entrant dans la bande de Gaza.

Cette menace a constitué les premiers signes de désaccord entre Israël et le Hamas dans l’application du plan Trump.

Selon la Société de radiodiffusion israélienne, l’établissement sécuritaire a recommandé à l’échelon politique de ne pas rouvrir Rafah et de ne pas acheminer l’intégralité de l’aide vers Gaza tant que les corps des personnes décédées détenus par le Hamas n’auront pas été remis.

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