La guerre s’apaise à Gaza, Israël entame un retrait progressif

L’armée israélienne a commencé, ce vendredi matin, un retrait progressif de plusieurs zones de la bande de Gaza, conformément à l’accord de cessez-le-feu récemment conclu.
Ce retrait intervient quelques heures seulement après l’approbation, à l’aube, par le gouvernement israélien, de la première phase du plan de paix du président américain Donald Trump pour Gaza.
Selon la chaîne publique israélienne, le cessez-le-feu dans la bande de Gaza « est entré en vigueur dès la validation par le gouvernement israélien de la mise en œuvre du plan Trump ».
La même source a ajouté que les forces de l’armée israélienne « ont entamé un retrait graduel du territoire de Gaza, conformément aux arrangements convenus à Charm el-Cheikh ».
Le retrait s’effectuera en plusieurs étapes, jusqu’à ce que l’armée atteigne les lignes frontalières.
La porte-parole du gouvernement israélien, Shosh Berdsian, a déclaré que « dans les 24 heures suivant l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, les forces se retireront de certaines zones d’opération, tout en maintenant leur contrôle sur 53 % du territoire de la bande de Gaza ».
La première phase du plan comprend, entre autres dispositions, un cessez-le-feu bilatéral, la libération par le Hamas de tous les otages détenus à Gaza — qu’ils soient vivants ou morts —, la libération par Israël de prisonniers palestiniens, ainsi que l’acheminement d’aides humanitaires vers le territoire dévasté.
L’approbation de cet accord marque une étape essentielle vers la fin d’un conflit de deux ans entre Israël et le Hamas, dans ce territoire palestinien assiégé et dévasté, qui a causé des dizaines de milliers de morts et une catastrophe humanitaire sans précédent.
Bombardements jusqu’aux dernières minutes
Depuis l’annonce du cessez-le-feu dans la nuit de mercredi à jeudi, l’armée israélienne a mené des frappes aériennes intenses sur la bande de Gaza, en particulier sur la ville de Gaza.
Les bombardements se sont poursuivis avec une violence extrême jusqu’à la validation gouvernementale de l’accord, à l’aube de ce vendredi.
Quelques heures avant l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, l’armée israélienne avait annoncé la mort du sergent-chef de réserve Mikhail Mordechai Nahmani, âgé de 26 ans et originaire de Dimona, tué par un tir de sniper lors d’une opération militaire menée par une unité du bataillon du génie de combat 614 dans le camp de réfugiés d’al-Shati, au nord de la ville de Gaza.
Selon l’armée, l’unité a été prise pour cible par un groupe de tireurs embusqués, ce qui a grièvement blessé Nahmani. Les secouristes ont tenté de le ranimer sur le terrain, mais le personnel médical a finalement déclaré son décès des suites de ses blessures.
D’après les données officielles, le nombre total de soldats israéliens tués depuis le début de la guerre s’élève à 914.
Dans un incident distinct survenu hier, quatre soldats ont été blessés lors d’un accident survenu à l’intérieur de la bande de Gaza, lorsqu’un véhicule blindé « Hummer » du régiment Golani est entré en collision avec un canon de campagne pendant un déplacement vers la frontière.
Deux soldats ont été grièvement blessés, tandis que deux autres ont subi des blessures légères.