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Le Soudan face à un effondrement sanitaire total avec la propagation des épidémies et la fermeture de 160 hôpitaux


Le Soudan traverse l’une des plus graves catastrophes sanitaires de son histoire récente, marqué par l’effondrement quasi total du secteur médical dans des États clés tels que Khartoum, Al-Jazira et le Nord. Alors que le choléra, la dengue et le paludisme se propagent à un rythme alarmant, des millions de Soudanais luttent entre pauvreté, recherche de médicaments et quête désespérée d’un hôpital encore fonctionnel, tandis que les dirigeants militaires semblent absorbés par des voyages et des privilèges loin de la réalité dramatique.

Des épidémies meurtrières : choléra et dengue en première ligne

Selon les rapports épidémiologiques, plus de 100 000 cas de choléra ont été enregistrés depuis août 2024, dont environ 2 500 décès, principalement dans les États de Khartoum (22 225 cas), du Kordofan du Nord et du Nil Blanc. Le Darfour, dans ses régions nord, sud et est, a également signalé des centaines de cas et des dizaines de décès.

Concernant la dengue, le nombre cumulé de cas depuis juillet 2024 s’élève à 13 331, avec 22 décès, la majorité étant recensée à Khartoum, au Nil Blanc et au Nil Bleu. La seule localité de Karari a rapporté plus de 7 200 infections, illustrant la gravité de la propagation dans les zones densément peuplées.

Effondrement du système de santé et fermeture de 160 hôpitaux

La crise s’est aggravée avec l’effondrement du système de santé et la mise hors service de plus de 160 hôpitaux publics et privés, privant des milliers de patients d’un accès aux soins. Les médicaments essentiels, tels que le paracétamol et les antibiotiques, ont disparu du marché, tandis que les coupures d’électricité répétées paralysent les équipements médicaux vitaux comme les respirateurs et les couveuses pour nouveau-nés.

Une crise humanitaire dramatique au quotidien

La tragédie dépasse les chiffres pour se traduire en scènes douloureuses : des citoyens transportant leurs malades sur leurs épaules ou à l’aide de charrettes pour rejoindre un centre de santé, d’autres condamnés à une lente agonie faute de médicaments ou de moyens de transport. L’effondrement économique accentue la vulnérabilité des populations, dont l’immunité s’est dangereusement affaiblie, les rendant plus exposées aux épidémies.

Le luxe des élites face à la souffrance du peuple

Ce désastre contraste avec le mode de vie des responsables militaires, accusés de voyager à l’étranger et de séjourner dans des hôtels de luxe alors que femmes et enfants meurent du choléra et du paludisme. Ce comportement révèle une absence flagrante de responsabilité nationale à un moment où le pays aurait besoin d’un leadership exceptionnel pour affronter la crise.

Un appel urgent à l’aide internationale

Face à cet effondrement simultané du système de santé et de l’économie, et devant une flambée épidémique sans précédent, la nécessité d’une intervention internationale urgente est cruciale. Les Nations Unies, l’Organisation mondiale de la santé et les ONG humanitaires sont appelées à intensifier leur soutien logistique et médical, à garantir l’acheminement des médicaments et du matériel vers les zones sinistrées, afin de sauver des millions de vies menacées par un avenir sombre.

Statistiques officielles mises à jour – septembre 2025

  • Choléra : plus de 100 000 cas cumulés depuis août 2024 – 2 500 décès.

  • Dengue : 13 331 cas cumulés depuis juillet 2024 – 22 décès.

  • Hôpitaux hors service : plus de 160.
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