La tomate pourrait réduire le risque de cancer du foie : ce que révèle la recherche scientifique

Depuis plusieurs décennies, l’alimentation est au cœur des recherches sur la prévention du cancer. Parmi les aliments étudiés, la tomate occupe une place particulière, en raison de sa richesse en composés bioactifs, notamment le lycopène, un puissant antioxydant qui lui donne sa couleur rouge caractéristique. De récentes études suggèrent que la consommation régulière de tomates ou de produits dérivés pourrait jouer un rôle protecteur contre certains types de cancers, y compris le cancer du foie, l’un des plus meurtriers dans le monde.
Un fardeau sanitaire mondial
Le cancer du foie, et en particulier le carcinome hépatocellulaire, est aujourd’hui l’une des principales causes de décès liés au cancer. Il est fortement associé à des facteurs de risque tels que l’hépatite virale chronique (B et C), la consommation excessive d’alcool, la stéatose hépatique non alcoolique et l’exposition à des toxines alimentaires comme l’aflatoxine. Ces facteurs entraînent une inflammation chronique et une altération progressive des cellules hépatiques, ouvrant la voie à la transformation cancéreuse.
Le rôle protecteur des tomates
Les tomates sont riches en lycopène, en vitamine C, en vitamine E et en composés phénoliques. Le lycopène, en particulier, possède une capacité remarquable à neutraliser les radicaux libres responsables du stress oxydatif, un mécanisme clé dans la genèse du cancer. Des travaux expérimentaux ont montré que le lycopène peut réduire l’inflammation du foie, améliorer la régénération cellulaire et limiter la prolifération de cellules précancéreuses.
Preuves scientifiques en faveur d’un effet préventif
Des études épidémiologiques menées en Asie, en Europe et en Amérique ont mis en évidence une corrélation entre une consommation élevée de tomates et une diminution du risque de cancer du foie. Des recherches sur modèle animal ont confirmé que les régimes enrichis en lycopène ralentissaient la progression des lésions hépatiques induites par des substances cancérogènes. Bien que ces résultats restent à confirmer par des essais cliniques plus larges, ils renforcent l’idée que l’alimentation joue un rôle essentiel dans la prévention.
Tomates crues ou transformées ?
Il est intéressant de noter que la biodisponibilité du lycopène augmente lorsque la tomate est cuite ou transformée (sauces, jus, concentrés). La cuisson libère le lycopène de la matrice végétale, le rendant plus facilement absorbable par l’organisme. Ainsi, une alimentation combinant tomates fraîches et produits dérivés pourrait offrir la meilleure protection.
Un élément d’un mode de vie globalement sain
Il convient de rappeler qu’aucun aliment, pris isolément, ne constitue un bouclier absolu contre le cancer. La consommation de tomates s’intègre dans une stratégie plus large de prévention : alimentation équilibrée riche en fruits, légumes et fibres, réduction de l’alcool, vaccination contre l’hépatite B et suivi médical régulier.
Perspectives et recommandations
La recherche actuelle invite à considérer la tomate comme un allié précieux pour la santé du foie. Encourager sa consommation, notamment dans les régimes méditerranéens ou végétaux, pourrait contribuer à réduire le fardeau mondial du cancer hépatique. Pour les scientifiques, l’avenir réside dans des études cliniques approfondies afin de mieux comprendre les mécanismes précis par lesquels le lycopène agit et de déterminer les apports optimaux pour une protection efficace.