Les Frères musulmans et le spectre de la désignation : un haut responsable américain appelle à une décision décisive

Aux États-Unis, les appels se multiplient en faveur d’une désignation officielle des Frères musulmans comme organisation terroriste, dans un contexte de pressions politiques et juridiques croissantes.

Le dernier appel en date a été formulé par Sebastian Gorka, ancien conseiller adjoint du président américain Donald Trump et directeur de la lutte contre le terrorisme au Conseil de sécurité nationale.

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Lors d’un événement organisé par l’Institut Hudson, Gorka a déclaré qu’« il pourrait être grand temps » de désigner les Frères musulmans comme organisation terroriste étrangère, selon les informations rapportées par le journal Jewish Insider, un média américano-israélien anglophone.

Il a ajouté partager la position du secrétaire d’État américain et du conseiller à la sécurité nationale, Marco Rubio, qui ont décrit les Frères musulmans comme « l’ancêtre de tous les mouvements djihadistes modernes à travers le monde ».

Dans ce cadre, le responsable américain a souligné les efforts entrepris au Congrès pour parvenir à cette désignation, rappelant que de nombreux pays arabes ont déjà interdit le groupe.

« Nous devons reconnaître que si plusieurs États arabes ont classé les Frères musulmans parmi les organisations terroristes, le moment est venu pour nous de faire de même », a-t-il ajouté.

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Des démarches de classification en cours
Au début du mois, le secrétaire d’État américain avait révélé que Washington travaillait activement sur l’étude et la désignation éventuelle des Frères musulmans comme organisation terroriste.

Dans une interview accordée à l’émission Sid and Friends in the Morning, Rubio a confirmé que cette démarche s’inscrivait dans une révision plus large portant sur plusieurs entités accusées de soutenir ou de pratiquer le terrorisme.

Interrogé sur la possibilité que l’administration américaine désigne les Frères musulmans et le Conseil des relations américano-islamiques (CAIR) comme organisations terroristes, Rubio a répondu : « Oui, tout cela est en cours d’examen ».

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Il a toutefois précisé que le groupe possède différentes branches, et qu’un classement détaillé pourrait s’avérer nécessaire afin de prendre en compte chaque structure.

Le secrétaire d’État a souligné que la procédure repose sur un processus juridique rigoureux, étant donné que les organisations ciblées peuvent contester la décision en justice. « Même si nous savons qu’un groupe est terroriste, nous devons rassembler les preuves et constituer des dossiers suffisamment solides pour tenir devant les tribunaux », a-t-il indiqué.

Selon Rubio, certaines branches des Frères musulmans pourraient donc nécessiter des désignations distinctes. Il a conclu en affirmant que le groupe constitue l’un des « dossiers les plus préoccupants » pour l’administration actuelle.

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Initiatives législatives au Congrès
Le mois dernier, le sénateur républicain Ted Cruz, élu du Texas, a présenté les grandes lignes d’un nouveau projet de loi visant à classer les Frères musulmans comme organisation terroriste.

Selon une copie du texte obtenue par le Washington Free Beacon, le projet intitulé « Muslim Brotherhood Terrorist Designation Act of 2025 » s’appuie sur une « stratégie actualisée » qui vise à prendre en compte les activités du groupe et de ses différentes branches.

Le projet prévoit un arsenal juridique destiné à sanctionner l’organisation et ses réseaux affiliés.

Il stipule notamment que le secrétaire d’État américain sera tenu d’identifier les branches répondant aux critères de désignation et de documenter le soutien fourni par l’organisation mère, justifiant ainsi une classification globale des Frères musulmans.

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