Le matcha, une poudre de thé vert japonaise issue de feuilles de Camellia sinensis finement moulues, est de plus en plus populaire dans le monde entier pour ses nombreux bienfaits supposés sur la santé : antioxydants puissants, stimulation de la concentration, effet détoxifiant et amélioration du métabolisme. Mais derrière cette image vertueuse, une question se pose chez certains consommateurs : le matcha peut-il nuire à l’absorption du fer dans l’organisme ?

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Un effet sur l’absorption du fer non héminique

Le fer est un minéral essentiel au bon fonctionnement du corps humain. Il est notamment impliqué dans le transport de l’oxygène par les globules rouges. On distingue deux types de fer : le fer héminique (d’origine animale, mieux absorbé) et le fer non héminique (d’origine végétale, moins bien absorbé). Ce dernier est particulièrement sensible aux inhibiteurs présents dans certains aliments et boissons.

Le matcha, comme tous les thés, contient des catéchines, des tanins et d’autres polyphénols. Ces substances ont la capacité de se lier au fer non héminique dans le tube digestif et d’en empêcher l’absorption. Ce phénomène est bien documenté dans la littérature scientifique, notamment chez les buveurs réguliers de thé vert ou noir.

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La quantité et le moment de consommation jouent un rôle clé

Heureusement, l’effet inhibiteur du matcha sur l’absorption du fer ne signifie pas que vous devez abandonner cette boisson. Plusieurs facteurs entrent en jeu :

1. Fréquence et quantité : Une consommation modérée (1 à 2 tasses par jour) ne présente généralement pas de risque pour une personne en bonne santé. 
2. Moment de la prise : Il est préférable de consommer le matcha entre les repas, et non pendant, surtout si ceux-ci contiennent des sources végétales de fer. 
3. Aliments riches en vitamine C : Associer des aliments riches en vitamine C (kiwi, fraises, poivrons, agrumes…) à des repas végétariens permet d’améliorer significativement l’absorption du fer, contrecarrant ainsi l’effet des tanins du thé. 

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Population à risque

Certaines personnes doivent toutefois faire preuve de prudence :

• Les femmes enceintes ou menstruées 
• Les enfants en phase de croissance 
• Les personnes souffrant d’anémie ferriprive 
• Les végétariens ou végétaliens dont la principale source de fer est non héminique 

Chez ces groupes, une consommation excessive de matcha (ou de thé en général) peut contribuer à aggraver une carence en fer.

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Le matcha, lorsqu’il est consommé avec modération et au bon moment, demeure une boisson bénéfique dans le cadre d’un mode de vie équilibré. Néanmoins, il est important d’être conscient de ses interactions potentielles avec l’absorption du fer, notamment pour les individus à risque. Une alimentation variée et bien planifiée suffit généralement à prévenir tout déséquilibre nutritionnel. Si vous êtes préoccupé par vos taux de fer, il est toujours recommandé de consulter un professionnel de santé avant d’adopter une consommation régulière de matcha.

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