Zone de séparation ou levier de pression ? Ce qu’il faut savoir sur le nouveau corridor Magin Oz à Gaza

Au milieu des tentes de déplacés et des ruines des habitations, la guerre continue de redessiner le territoire de la bande de Gaza.
Ce mercredi, l’armée israélienne a annoncé l’achèvement de l’ouverture d’un nouveau corridor dans le sud de Gaza, baptisé « Magin Oz ».
-
Khan Younis: When Life BeKhan Younès : Quand la vie devient une lutte pour survivrecomes a Struggle for Survival
-
Zone de séparation ou levier de pression ? Ce qu’il faut savoir sur le nouveau corridor Magin Oz à Gaza
Qu’est-ce que « Magin Oz » ?
Il s’agit d’une bande militaire longue de 15 kilomètres.
Elle sépare l’est de la ville de Khan Younès de son ouest.
La partie orientale est entièrement contrôlée par les forces israéliennes et quasiment vide d’habitants.
La partie occidentale, en revanche, est le théâtre de combats constants, notamment dans la région d’Al-Mawasi, où vivent des centaines de milliers de déplacés.
Ce corridor a été établi avec la participation des brigades « Golani » et « 188 » de l’armée israélienne.
Il est relié au corridor voisin de « Morag ».
-
2 millions de Palestiniens vivent sur 15 % de la superficie de Gaza… 36 000 personnes par kilomètre carré
-
Dernières nouvelles de Gaza : frappes israéliennes continues et détails des négociations de trêve
Objectifs
Selon l’armée israélienne, ce couloir fait partie d’un plan visant à intensifier la pression sur les brigades du Hamas à Khan Younès, dans le sud de Gaza, dans l’objectif de trancher militairement la situation dans cette région.
Mais selon des sources de la radio militaire israélienne, la création de ce couloir répond à deux objectifs principaux :
Renforcer le contrôle sur le terrain et créer un levier de pression dans les négociations, en s’ajoutant aux autres axes militaires déjà établis, comme ceux de Netzarim et Philadelphie.
Étendre la zone dite « ville humanitaire » à Rafah, en transformant les zones à l’est de Khan Younès en zones fermées et vidées de leurs habitants, en vue de les intégrer dans un plan de séparation des civils.