Politique

Un expert en géopolitique avertit : les organisations terroristes sont entrées dans l’ère de l’intelligence artificielle – les gouvernements doivent adapter leurs stratégies


Dans un développement jugé à la fois inquiétant et stratégique, les groupes terroristes, en tête desquels figure l’organisation Daech, ont désormais intégré l’intelligence artificielle (IA) dans leurs opérations, bouleversant profondément les paradigmes traditionnels de la sécurité mondiale.

L’intelligence artificielle, nouvelle arme des extrémistes

Selon plusieurs rapports récents, ces groupes exploitent des technologies d’IA telles que les générateurs de texte (comme ChatGPT) et les outils de création d’images (tels que DALL·E) pour produire du contenu de propagande sophistiqué, ciblé et hautement convaincant. Ce contenu inclut des visuels modifiés, des vidéos montées avec soin, ainsi que des discours audio attractifs, destinés à séduire notamment la jeunesse à travers des plateformes numériques et les réseaux sociaux.

Mais cette utilisation ne se limite pas à la propagande. Des salons de discussion cryptés deviennent des lieux de diffusion de contenus à haut risque : guides sur la fabrication d’explosifs, conseils pour planifier des attaques solitaires, et manuels tactiques, tous générés à l’aide de l’IA. Le danger devient alors opérationnel, et non plus seulement idéologique.

Un manuel interne de Daech sur l’usage de l’IA

Le plus préoccupant reste sans doute la publication par Daech d’un document interne intitulé « Guide d’utilisation de l’intelligence artificielle« , qui encourage ses membres et sympathisants à exploiter ces outils dans ce que le groupe appelle désormais le « combat numérique ». Ce terme marque une volonté claire de numériser la violence et de généraliser l’usage de la technologie au sein de la mouvance jihadiste mondiale.

Les experts tirent la sonnette d’alarme

Le général de brigade Hatem Saber, spécialiste de la lutte antiterroriste, a déclaré que l’adoption de l’IA par ces organisations représente une mutation dangereuse, rendant la tâche des services de renseignement et des agences de sécurité plus complexe que jamais.

Il a notamment alerté sur le fait que l’accessibilité de ces outils permet désormais à des individus non formés de produire et diffuser des contenus liés à la violence et au terrorisme, exacerbant ainsi la menace transnationale.

Une réponse stratégique urgente

Face à cette nouvelle réalité, le général Saber exhorte les gouvernements à :

  • Mettre en place des contre-technologies basées sur l’IA pour détecter et analyser les contenus extrémistes ; 
  • Établir un partenariat étroit avec les grandes entreprises technologiques pour surveiller et supprimer les abus ; 
  • Adopter des législations internationales strictes encadrant les usages de l’IA afin d’en prévenir les dérives. 

L’enjeu est désormais clair : l’intelligence artificielle n’est plus une simple innovation, elle est devenue un champ de bataille. Et ceux qui en comprennent le potentiel en tireront un avantage considérable, que ce soit pour le bien… ou pour le chaos.

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