Santé

Les signes cachés d’une carence en magnésium : ne les ignorez pas


Le magnésium est un minéral essentiel au bon fonctionnement de l’organisme. Il joue un rôle fondamental dans plus de 300 réactions enzymatiques, participe à la régulation de la fonction musculaire et nerveuse, à la glycémie, à la pression artérielle, ainsi qu’à la synthèse des protéines, de l’ADN et de l’ARN. Pourtant, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une grande partie de la population mondiale souffre d’une carence en magnésium sans le savoir. Cette déficience peut avoir des répercussions majeures sur la santé, d’autant plus qu’elle se manifeste souvent par des symptômes discrets, difficiles à relier directement à un manque de magnésium.

1. Fatigue persistante et faiblesse musculaire

La fatigue chronique est l’un des symptômes les plus fréquents d’une carence en magnésium. Elle résulte souvent d’une baisse de l’énergie cellulaire, car le magnésium est indispensable à la production d’ATP, la molécule énergétique principale du corps. Cette fatigue peut s’accompagner d’une faiblesse musculaire inexpliquée, même sans effort physique.

2. Crampes et spasmes musculaires

Les crampes nocturnes, les tressaillements ou les spasmes musculaires sont des signes d’irritabilité neuromusculaire liés à un déficit en magnésium. Ce minéral intervient dans la relaxation musculaire après la contraction. Sa carence perturbe cet équilibre, provoquant ainsi des contractions douloureuses.

3. Troubles du sommeil

Le magnésium favorise la détente du système nerveux et la production de mélatonine, l’hormone du sommeil. Un taux insuffisant peut entraîner des difficultés à s’endormir, des réveils nocturnes fréquents ou un sommeil non réparateur. Cela peut également aggraver l’insomnie.

4. Anxiété et irritabilité

Une carence en magnésium est souvent associée à une hypersensibilité au stress, à des sautes d’humeur, voire à des états d’anxiété. Le magnésium régule l’activité des neurotransmetteurs et contribue à la stabilité émotionnelle. Un déficit peut donc favoriser la nervosité et l’irritabilité.

5. Engourdissements et picotements

Les fourmillements, les engourdissements ou la sensation de « chocs électriques » dans les extrémités peuvent être le signe d’une mauvaise conduction nerveuse liée à un déficit en magnésium.

6. Palpitations et troubles cardiaques

Le magnésium joue un rôle clé dans l’équilibre électrolytique et la transmission des impulsions électriques au niveau du cœur. Une carence peut provoquer des battements cardiaques irréguliers (arythmies), des palpitations ou une accélération du rythme cardiaque au repos.

7. Hypertension artérielle

Des études ont montré qu’une carence en magnésium peut contribuer à l’hypertension artérielle. Le magnésium aide à la dilatation des vaisseaux sanguins. Un manque chronique peut donc augmenter la pression vasculaire.

8. Ostéoporose et fragilité osseuse

Le magnésium est nécessaire à la fixation du calcium sur les os. Un déficit prolongé peut entraîner une perte de densité osseuse, augmentant le risque d’ostéoporose et de fractures, en particulier chez les personnes âgées.

Causes fréquentes de la carence en magnésium

  • Alimentation pauvre en légumes verts, noix, céréales complètes
  • Consommation excessive d’alcool ou de café
  • Stress chronique
  • Diarrhée ou troubles digestifs prolongés
  • Prise de certains médicaments (diurétiques, inhibiteurs de la pompe à protons, antibiotiques)
  • Diabète mal contrôlé

 

Comment corriger une carence en magnésium ?

L’apport recommandé en magnésium est d’environ 300 à 400 mg par jour pour un adulte. Il est préférable de privilégier une alimentation riche en magnésium (épinards, amandes, graines de courge, chocolat noir, bananes, avoine…). En cas de carence avérée, une supplémentation peut être envisagée sous contrôle médical.

Une carence en magnésium peut passer inaperçue pendant longtemps, car ses symptômes sont souvent attribués à d’autres troubles. Pourtant, elle peut affecter profondément la qualité de vie et la santé globale. Une vigilance accrue, une alimentation équilibrée et, au besoin, une supplémentation peuvent permettre de corriger efficacement ce déficit.

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