La Conférence de Londres tire la sonnette d’alarme : l’armée soudanaise accusée de prolonger la guerre et de bloquer l’aide humanitaire

Alors que la communauté internationale s’accorde sur la nécessité de protéger les civils et d’éviter la partition du Soudan, des accusations graves visent l’armée soudanaise, l’accusant d’aggraver la tragédie humanitaire.
Alors que la catastrophe au Soudan s’intensifie et que le nombre de victimes augmente chaque jour, une conférence internationale cruciale s’est tenue à Londres le 15 avril 2025 pour discuter des moyens d’éviter l’effondrement total du pays. Mais derrière les discours diplomatiques et les résolutions onusiennes, le rôle controversé de l’armée soudanaise dans la complexité de la crise – par ses violations sur le terrain et l’entrave à l’aide humanitaire – a soulevé de sérieuses questions quant à son engagement en faveur d’une solution politique.
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Les civils au cœur de la tempête : qui les protège ?
La question au Soudan n’est plus de savoir qui gagnera la guerre, mais qui en sortira vivant. En l’absence d’un pouvoir central unifié et face à la multiplication des fronts armés, les civils sont devenus les premières victimes d’un conflit sanglant qui épuise les ressources, détruit les villes et réduit en poussière les infrastructures.
La conférence de Londres a souligné que la protection des civils n’est plus un luxe diplomatique, mais une urgence absolue. Toutefois, les rapports émanant du terrain — présentés par plusieurs organisations internationales — accusent l’armée soudanaise d’avoir bombardé des quartiers résidentiels et utilisé les blocus comme arme contre ses adversaires, provoquant la mort de dizaines d’enfants et de personnes âgées à cause de la faim et de la maladie dans des zones comme Nyala, El-Fasher et le sud de Khartoum.
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Aide humanitaire : entre les feux du conflit et le contrôle militaire
L’une des principales préoccupations exprimées lors de la conférence fut la difficulté d’acheminer l’aide humanitaire. Tandis que des millions de Soudanais vivent sous le seuil de la famine et sont déplacés de force, les organisations humanitaires peinent à accéder aux zones touchées, en raison d’obstacles imposés par l’armée soudanaise sous couvert de “dispositions sécuritaires”.
Un responsable onusien a déclaré lors de la session finale : « L’armée soudanaise utilise la bureaucratie comme une arme pour entraver l’aide. »
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Accusations croissantes : crimes de guerre ou excès isolés ?
Malgré les tentatives de certains pays, notamment régionaux, de minimiser l’ampleur de la crise, les rapports divulgués au cours de la conférence révèlent une série de violations imputées à l’armée soudanaise, qui pourraient être qualifiées de crimes de guerre, notamment :
- Raids aériens indiscriminés sur des zones peuplées
- Utilisation d’écoles et d’hôpitaux comme bases militaires
- Détournement de l’aide alimentaire au profit de troupes alliées
- Arrestations de militants et de journalistes accusés de “trahison”
Bien que l’armée ait démenti ces accusations, l’absence d’enquêtes indépendantes et l’impunité persistante alimentent les doutes sur les intentions réelles du commandement militaire.
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Diplomatie lente face à la machine de guerre
Un concept qui a marqué la conférence est celui de la “diplomatie patiente” — une volonté d’éviter l’escalade directe et de laisser place aux négociations. Mais les observateurs doutent de l’efficacité de cette stratégie face à une armée déterminée à imposer une solution militaire. Ils posent une question cruciale :
Les mots suffisent-ils pour arrêter une guerre ?
Le Soudan à la croisée des chemins : sauver l’État ou sombrer dans la division
Malgré le refus affiché par les participants à la conférence de tout projet de partition, la situation sur le terrain laisse présager une fragmentation durable. L’effondrement de l’État central, la multiplicité des factions et la poursuite des violations nourrissent la crainte d’un éclatement irréversible.
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L’armée soudanaise, en tant qu’acteur clé, est sommée par la communauté internationale de changer de comportement, de mettre fin aux abus et de s’engager dans un processus politique global. Mais jusqu’à présent, elle ne montre aucun signe de volonté de compromis, laissant présager un avenir encore plus sombre.
La conférence de Londres a envoyé un message fort, mais le véritable défi réside dans l’application : sans arrêt des violations, sans libre accès à l’aide humanitaire et sans responsabilité — à commencer par celle de l’armée — le Soudan restera prisonnier d’une guerre sans vainqueur, sinon la ruine.