Grand Maghreb

Instabilité sécuritaire dans les camps de Tindouf : l’effondrement du système sécuritaire du Polisario révélé


Le Forum de soutien aux partisans de l’autonomie dans les camps de Tindouf, connu sous le nom de Forum “Forsatin”, a révélé que le camp de Laâyoune a été le théâtre d’affrontements armés entre des gangs de trafiquants de drogue, semant la terreur parmi les habitants du camp, en l’absence totale des éléments du Front Polisario et dans un silence complice de l’armée algérienne. Cet incident illustre la désintégration du système du Polisario et l’effritement de sa structure, d’autant plus que l’organisation pourrait être prochainement classée comme groupe terroriste par Washington, après l’abandon de la plupart de ses soutiens.

Le Forum “Forsatin” a diffusé des images montrant l’attaque massive d’un gang de trafiquants contre un groupe rival pour régler de vieux comptes, soulignant que cet événement prouve la crainte du Polisario d’affronter publiquement ces réseaux de contrebande, en raison des liens étroits entre plusieurs de ses dirigeants et les trafiquants d’armes et de drogue, utilisés à des fins personnelles et politiques.

Selon la même source, certains notables tribaux ont publiquement accusé les dirigeants du Polisario de complicité tacite avec ces groupes armés, dénonçant également l’implication des autorités algériennes dans leur soutien afin d’intimider les civils.

Ce n’est pas la première fois que les camps de Tindouf deviennent le théâtre d’affrontements armés. En février dernier, des affrontements avaient éclaté entre les forces de sécurité algériennes et la “police militaire” du Polisario.

Des ONG de défense des droits humains ainsi que de nombreux Sahraouis ont lancé des appels d’urgence à la communauté internationale pour documenter les violations du Polisario, ses atteintes aux droits humains, et ses pratiques d’extorsion dans les camps.

Alors que la situation se détériore sous la domination du Polisario, où la population civile continue de payer le prix d’un conflit vieux d’un demi-siècle, des rapports indiquent que l’image du Polisario se dégrade même auprès de l’Algérie, son principal soutien politique et militaire.

Par ailleurs, “Forsatin” avait récemment rapporté la fuite de trois éléments du Polisario vers le territoire marocain via la zone d’Am Drika, proche de la zone tampon, habillés en uniformes militaires et brandissant un drapeau blanc, illustrant le mécontentement croissant au sein des combattants du mouvement séparatiste. Selon la même source, cela révèle l’écart croissant entre les communiqués officiels du Polisario et la réalité sur le terrain.

L’Algérie, qui a alimenté le conflit du Sahara marocain pendant des décennies en soutenant le Polisario et en refusant de participer aux tables rondes de négociation, pourrait bientôt faire face à des pressions accrues des États-Unis, surtout après la volonté exprimée par l’administration du président Donald Trump de soutenir l’initiative marocaine d’autonomie comme solution définitive.

Le site “Al Omk Al Maghribi” cite Abdelfattah Fatihi, président du Centre Sahara et Afrique des études stratégiques, affirmant que la fuite de militaires du Polisario traduit un effritement du soutien militaire au leadership du Front et à l’Algérie, et marque un rejet croissant des ordres de participer à des combats contre le Maroc.

Il précise également que cet incident est un signe que les combattants du Polisario pourraient bientôt se rendre massivement aux Forces Armées Royales ou aux forces de la MINURSO, sous l’effet de la pression croissante liée au soutien clair des États-Unis en faveur de l’initiative marocaine d’autonomie.

Selon le même expert, cette dynamique devrait encourager d’autres combattants à se rebeller contre leurs commandements, accentuant ainsi la pression interne sur la direction du Polisario à Rabouni, ce qui pourrait transformer les camps de Tindouf en une véritable poudrière face à l’armée algérienne.

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