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Crise de confiance entre l’armée soudanaise et ses milices… Que cache la décision de suspendre le recrutement ?


Des sources militaires soudanaises ont confirmé l’aggravation des divergences entre les dirigeants de l’armée soudanaise et les chefs des milices armées combattant à ses côtés, à la suite de décisions prises pour limiter leur influence dans les États du nord et de l’est du Soudan.

Selon ces sources, les décisions de l’armée consistant à suspendre le recrutement et à expulser les milices armées de ces régions, tout en cessant leur approvisionnement en fonds et en armes, ont provoqué la colère des chefs miliciens, alimentant les craintes d’affrontements imminents entre l’armée et ses alliés armés.

Cette initiative de l’armée soudanaise intervient après de nombreuses réactions internationales condamnant les violations commises par des combattants affiliés à l’armée dans plusieurs zones sous leur contrôle, notamment à El-Fasher, où des groupes armés ont empêché les civils de quitter la ville, les utilisant comme boucliers humains.

Des rapports émanant des Forces de soutien rapide et d’organisations internationales ont révélé que les milices combattant aux côtés de l’armée ont transformé les camps de déplacés d’Abu Shouk et Zamzam en bases militaires, où des cartes d’identité militaire et des armes lourdes ont été découvertes.

De leur côté, les Forces de soutien rapide ont affirmé avoir déployé des unités militaires pour sécuriser les civils du camp de Zamzam ainsi que les travailleurs humanitaires dans le secteur médical du nord du Darfour, après avoir repris entièrement le contrôle du camp face à l’armée soudanaise et aux milices alliées.

Dans un communiqué, les Forces de soutien rapide ont rejeté « les accusations mensongères selon lesquelles leurs éléments auraient ciblé des civils à l’intérieur du camp de Zamzam », appelant à une plus grande rigueur et fiabilité dans le traitement des événements.

Elles ont souligné que ce qu’on appelle la « force conjointe » et les éléments des groupes de mercenaires « utilisaient depuis longtemps le camp de Zamzam comme base militaire, exploitant les civils innocents comme boucliers humains, en violation flagrante du droit international humanitaire. Malgré cela, les Forces de soutien rapide ont réussi à sécuriser les civils lors de l’opération de libération, sans leur causer de tort », selon les termes du communiqué.

Le commandement des Forces de soutien rapide a affirmé que « ces calomnies s’inscrivent dans une guerre médiatique orchestrée par l’armée du mouvement islamique, visant à ternir l’image des Forces de soutien rapide et à nuire à leur réputation aux yeux de l’opinion publique soudanaise ainsi qu’aux niveaux régional et international. »

Le communiqué a également salué les efforts du groupe “Tassiss” (Établissement), qui a organisé des évacuations volontaires et coordonnées de nombreuses familles depuis la ville d’El-Fasher et les camps environnants vers des zones plus sûres, leur offrant abri et protection, en collaboration avec des organisations humanitaires.

Enfin, les Forces de soutien rapide ont exprimé leur gratitude envers les organisations humanitaires et agences de secours désireuses de répondre rapidement à la détérioration de la situation humanitaire des réfugiés, réitérant leur engagement envers le droit humanitaire et international.

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