Des loups géants clonés : la science ramène à la vie une espèce disparue depuis 10 000 ans

Un rêve de science-fiction devient réalité ?
Il y a près de 10 000 ans, les loups géants (ou dire wolves, Canis dirus) parcouraient les plaines de l’Amérique du Nord. Ces prédateurs redoutables, plus massifs et puissants que les loups modernes, ont disparu à la fin de la dernière période glaciaire. Pendant des siècles, ils sont restés prisonniers du passé, figés dans les fossiles de la La Brea Tar Pits en Californie. Mais aujourd’hui, grâce aux avancées spectaculaires en génétique de dé-extinction, une équipe de chercheurs annonce avoir cloné avec succès les premiers embryons viables de loups géants.
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L’ADN ressuscité d’un prédateur antique
Le projet, mené par une coalition de scientifiques américains, coréens et européens, repose sur l’extraction de fragments d’ADN fossile exceptionnellement bien conservés dans les sédiments gelés du Yukon canadien. Ces génomes anciens ont été séquencés et comparés à ceux des canidés modernes pour identifier les gènes spécifiques au Canis dirus.
En combinant cette séquence avec des technologies de reprogrammation cellulaire et d’édition génétique comme CRISPR-Cas9, les chercheurs ont inséré l’ADN du loup géant dans des ovules de louves modernes, créant ainsi des embryons hybrides proches à 99 % du génome d’origine.
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Un clonage controversé
Le clonage a été effectué en laboratoire sous conditions contrôlées. Une première série de six embryons a été implantée avec succès dans des mères porteuses, donnant naissance à deux spécimens viables présentant les caractéristiques génétiques et physiques typiques du loup géant : taille impressionnante, crâne massif, crocs robustes et pelage dense.
Cependant, ce succès soulève de nombreuses questions éthiques et écologiques. Pourquoi ramener une espèce disparue ? Quels sont les impacts sur les écosystèmes actuels ? Et surtout, ces animaux, nés en laboratoire, peuvent-ils vraiment être appelés « loups géants » ?
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Résurrection ou manipulation ?
Les partisans du projet affirment que le clonage des espèces disparues pourrait être une solution aux déséquilibres écologiques créés par l’extinction. En réintroduisant des superprédateurs, il serait possible de réguler la faune, restaurer des chaînes alimentaires et compenser certains effets du changement climatique sur les habitats.
Mais les critiques avertissent : ressusciter une espèce ne signifie pas reconstruire son monde naturel. Les écosystèmes dans lesquels vivaient les loups géants n’existent plus. De plus, le bien-être des clones, souvent fragiles et sujets à des malformations ou maladies génétiques, est une source de préoccupation majeure.
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Et demain ?
Malgré les débats, cette percée marque un tournant historique. Ce n’est plus de la science-fiction : l’humanité est désormais capable de ramener à la vie des créatures de l’âge de glace. La question n’est plus « si », mais « jusqu’où allons-nous aller ? »
Les chercheurs à l’origine du projet assurent que les loups clonés ne seront pas relâchés dans la nature sans des études environnementales poussées. Mais ils espèrent que ce premier pas pave la voie à d’autres résurrections spectaculaires : mammouths laineux, tigres à dents de sabre… ou même espèces humaines archaïques ?