Le gouvernement allemand : que signifie la victoire de Merz pour les organisations de l’islam politique ?
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Le coup de sifflet final des élections allemandes a retenti avec une victoire attendue de l’Union chrétienne sous la direction de Friedrich Merz, un résultat qui annonce une réalité difficile pour les organisations de l’islam politique.
Merz, qui formera le prochain gouvernement en tant que chancelier, adopte une position ferme contre les organisations de l’islam politique en Allemagne. Il insiste sur la nécessité de lutter contre ces courants, de priver ces groupes de leurs canaux de financement et de restreindre leur champ d’action.
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De plus, Merz dirige un groupe de faucons au sein du parti, parmi lesquels le secrétaire général du parti, Carsten Linnemann. Ce dernier, ainsi que d’autres membres influents, défend des positions rigoureuses sur les questions de l’immigration et de l’islam politique, avec en ligne de mire les Frères musulmans, dont la présence en Allemagne est jugée préoccupante.
Le secrétaire général Carsten Linnemann a même publié, il y a quelques années, un livre intitulé « L’islam politique n’appartient pas à l’Allemagne », et figure parmi les principaux partisans d’une lutte plus vigoureuse contre ces mouvements.
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Mais il ne s’agit pas seulement de responsables adoptant une ligne dure contre l’islam politique. Depuis l’ascension de Merz et des faucons à la tête de l’Union chrétienne au début de l’année 2022, le parti a présenté des dizaines d’interpellations et de projets de résolution contre l’islam politique, dont la majorité porte la signature de Merz en sa qualité de président du groupe parlementaire.
Quelles sont les politiques prévues ?
L’Union chrétienne a également inclus dans son programme électoral actuel des politiques strictes contre l’islam politique, qui devraient figurer au cœur de l’accord de coalition du prochain gouvernement.
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Le programme du parti, composé de 82 pages affirme : « Nous considérons les menaces extrémistes sous tous les angles. Nous combattons toutes les formes d’extrémisme, de violence et de terrorisme avec la plus grande fermeté. »
Le programme du parti prévoit les mesures suivantes :
- Considérer le soutien aux organisations terroristes comme un crime passible de sanctions, avec des mesures à l’encontre des auteurs, notamment l’expulsion, l’annulation des permis de séjour et la déchéance de la nationalité allemande.
- Fermer les mosquées prêchant la haine et l’antisémitisme.
- Ne laisser aucun vide juridique exploitable par l’islam politique (ce qui semble préparer le terrain pour des mesures contre la classification traditionnelle de certaines organisations islamistes, comme les Frères musulmans, considérées jusqu’ici comme légales et non violentes).
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- Prendre des mesures contre l’affichage de symboles anticonstitutionnels, ainsi que contre les déclarations anticonstitutionnelles et antisémites.
- Mettre fin à l’« islam contrôlé à distance » en coupant l’influence des gouvernements étrangers sur les musulmans allemands via les associations de mosquées et les organisations islamiques.
Sous la section « Lutter continuellement contre les ennemis de notre État », l’Union chrétienne classe les organisations islamistes parmi les principales menaces. Le programme précise : « Le terrorisme islamiste et l’islam politique sont des dangers que nous ne sous-estimons pas. »
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Il ajoute : « Nous examinons de près le terreau idéologique qui nourrit cet extrémisme politique à motivation religieuse. Nous ne tolérons aucun refuge sûr et nous fermons les mosquées où la haine et l’antisémitisme sont prêchés. Nous travaillons à renforcer la recherche fondamentale dans les universités sur l’islamisme violent et non violent et à l’aligner sur les actions de nos autorités de sécurité. »
Le document poursuit : « Nous sommes en train de recréer un groupe d’experts sur l’islam politique », chargé d’étudier le phénomène et de conseiller le futur gouvernement.
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Le financement des organisations islamistes
L’Union chrétienne aborde également la question du financement des organisations islamistes et précise : « Nous imposons une obligation de transparence sur les financements et les donateurs (de ces organisations). En règle générale, les associations et organisations recevant des fonds de gouvernements étrangers ou d’entités qui leur sont liées ne pourront pas bénéficier de financements publics en Allemagne ni coopérer avec nos institutions gouvernementales. »
Selon les observateurs, la période de gouvernance de l’Union chrétienne sera la plus difficile pour l’islam politique en Allemagne. Des politiques strictes contre ces mouvements sont attendues, pouvant aller jusqu’à l’interdiction de nombreuses organisations.