Comment la branche de Daech en Somalie a-t-elle réussi à établir un réseau d’influence dépassant les frontières locales ?

L’organisation Daech en Somalie a réussi à bâtir un réseau d’influence qui dépasse les frontières locales. Initialement simple faction dissidente du groupe Al-Shabaab, affilié à Al-Qaïda, cette branche somalienne s’est transformée en une force grandissante au sein du réseau mondial de Daech, constituant une menace croissante à l’échelle régionale et internationale.

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Cette montée en puissance et cette expansion de l’influence de Daech en Somalie ont entraîné une intensification des opérations militaires visant à le neutraliser. Selon un rapport publié par la chaîne Al-Hurra, les forces américaines ont mené des frappes aériennes ciblant les bastions du groupe dans le nord de la Somalie, entraînant la mort de plusieurs dirigeants clés, comme l’a annoncé dimanche le gouvernement de la région du Puntland.

D’après Al-Hurra, depuis sa création en 2015 sous la direction d’Abdul Qadir Mumin, Daech-Somalie a su mettre en place un réseau financier solide et établir une présence stratégique dans les montagnes du nord du pays, le transformant en un acteur clé du réseau mondial de Daech, selon des experts et des rapports internationaux récents.

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Toutefois, la présence de Daech en Somalie reste relativement limitée comparée à Al-Shabaab, groupe extrémiste dominant affilié à Al-Qaïda. Cependant, cette année, l’ONU a alerté sur l’augmentation de l’activité de cellules affiliées à Daech dans le pays.

Daech-Somalie adhère à l’interprétation radicale de la charia prônée par Daech et cherche à étendre son influence en Afrique dans le cadre de son projet de prétendu califat.

Le développement du groupe s’est traduit par une montée en puissance des efforts militaires contre lui, notamment par des frappes aériennes américaines dans le nord de la Somalie, qui ont conduit à l’élimination de figures dirigeantes du mouvement, selon les autorités du Puntland.

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Depuis sa création en 2015 par Abdul Qadir Mumin, Daech-Somalie a consolidé son réseau financier et renforcé son implantation dans les montagnes du nord du pays, devenant un élément central du réseau international de Daech.

Bien que son influence soit moins marquée que celle d’Al-Shabaab, l’ONU a mis en garde contre une activité croissante des cellules affiliées à Daech dans le pays.

Daech-Somalie mène des attaques ciblées en utilisant des armes légères et des engins explosifs, visant notamment des responsables gouvernementaux somaliens, des forces de sécurité et des civils liés à l’État.

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Le groupe affronte également les forces de sécurité du Puntland, les forces de maintien de la paix de l’Union africaine en Somalie, ainsi que les hommes d’affaires refusant de céder à ses extorsions, selon le Guide du terrorisme international du Centre national de lutte contre le terrorisme aux États-Unis.

Dans ce contexte, le chercheur spécialiste des groupes extrémistes, Aliya Al-Alani, a souligné que l’activité de Daech en Afrique est en constante progression depuis son recul en Syrie et en Irak.

Dans une déclaration à Al-Hurra, il indique que 50 % des opérations de Daech à l’échelle mondiale sont désormais concentrées en Afrique.

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L’expert en sécurité estime que les affirmations passées sur l’élimination totale de Daech étaient erronées, car elles n’avaient pas anticipé la capacité du groupe à se repositionner dans de nouvelles zones, ce qui s’est concrétisé en Afrique.

Concernant la Somalie, Al-Alani souligne que le pays constitue un terreau idéal pour Daech en raison des conflits historiques persistants et de la présence d’autres groupes extrémistes, notamment Al-Shabaab. Plusieurs facteurs clés ont favorisé l’expansion de Daech et d’autres organisations djihadistes en Afrique.

Il met notamment en avant les vastes zones non sécurisées situées aux frontières entre plusieurs pays, qui offrent des refuges stratégiques pour ces groupes.

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Sur le plan politique, Al-Alani explique que ces organisations exploitent également les conflits ethniques, les crises politiques et les coups d’État en Afrique, qui créent des environnements instables propices à leur expansion.

Par ailleurs, un rapport récent publié dans le CTC Sentinel, une revue spécialisée dans la lutte contre le terrorisme, et rédigé par la chercheuse Jessica Davis, révèle que les capacités financières de Daech-Somalie atteignent environ 6 millions de dollars par an.

Malgré la taille relativement réduite de la branche somalienne et son activité opérationnelle limitée, ce budget suffit à financer ses opérations, selon le rapport publié en août dernier.

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