Politique

Les Frères musulmans ont utilisé les jeunes comme carburant pour leurs batailles politiques : que se passe-t-il ?


Tarek Al-Beshbishi, ancien dirigeant des Frères musulmans ayant quitté le groupe, a révélé que les Frères musulmans ne croient pas au concept de l’État national, qu’ils considèrent comme un outil temporaire pour atteindre leur objectif ultime : prendre le pouvoir au nom de la religion.

Il a souligné que le groupe a commis de nombreuses fautes au fil des décennies, notamment en semant la discorde dans les sociétés, en incitant à la violence et en exploitant les jeunes comme carburant pour leurs batailles politiques.

Dans une déclaration au journal égyptien Al-Watan, Tarek Al-Beshbishi a affirmé que le groupe terroriste se présente toujours comme porteur d’un projet islamique. Cependant, en réalité, ils agissent contre les valeurs islamiques prônant l’unité et la justice. Lorsqu’on examine leurs actions, il devient clair qu’ils utilisent la religion comme un moyen pour dissimuler leurs véritables objectifs, qui n’ont rien à voir avec les principes.

Il a également mentionné que l’une des étapes historiques les plus marquantes révélant les fautes des Frères musulmans est leur implication dans le terrorisme. Les Frères ont été directement ou indirectement liés à de nombreuses attaques terroristes visant des civils et des militaires, dans une tentative désespérée de déstabiliser les États, tout en exploitant la religion.

Al-Beshbishi a ajouté que les Frères musulmans utilisent le discours religieux comme un outil de chantage politique et de manipulation des sentiments des gens modestes, ce qui a nui aux valeurs bienveillantes de l’islam. En outre, ils ont cherché à infiltrer les institutions de l’État de manière systématique pour imposer leur agenda, ce qui a fragilisé la cohésion des États et affaibli l’autorité de la loi.

Il a également déclaré qu’il avait été choqué lorsqu’il a vu les Frères exploiter la religion à des fins politiques, en s’alliant à des partis comme Al-Amal et Al-Wafd, malgré leurs divergences idéologiques.

Ses doutes se sont accentués en 2007, lorsque le groupe a présenté un programme politique exigeant l’établissement d’un « califat islamique » et l’imposition d’un régime théocratique sur la société.

Après les événements de janvier, lorsque les Frères musulmans se sont orientés vers une prise de contrôle totale du pouvoir, Al-Beshbishi a compris que l’appartenance au groupe était incompatible avec l’identité nationale. Il a donc quitté définitivement le groupe, comme il l’a déclaré à la chaîne Al-Arabiya.

Al-Beshbishi a également souligné que la diffusion de mensonges par les Frères n’est pas nouvelle, mais fait partie d’une tactique ancienne qu’ils appliquent depuis longtemps. Ils utilisent des rumeurs pour ternir l’image des régimes politiques et exploitent les crises sociales et économiques pour orienter l’opinion publique contre les gouvernements.

Il a ajouté que les Frères musulmans recourent à ces méthodes dans des contextes spécifiques, comme les périodes de tensions politiques ou de troubles internes, ce qui leur permet de mobiliser la rue et d’aggraver les divisions sociales.

Enfin, Al-Beshbishi a appelé à la sensibilisation face aux plans des Frères musulmans et à leurs méthodes de propagation du chaos. Il a souligné l’importance de contrer ces campagnes de désinformation en renforçant la culture de l’analyse critique des informations et en aidant les sociétés à faire face aux tentatives de manipulation.

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