Moyen-Orient

Gestion du passage de Rafah : Israël révèle les grandes lignes du plan d’exploitation à venir


Le bureau du Premier ministre israélien a dévoilé, mercredi, les contours d’un futur fonctionnement du passage frontalier de Rafah, entre Gaza et l’Égypte.

Le bureau de Benjamin Netanyahou a précisé que le poste-frontière sera géré par des employés civils palestiniens, ne faisant partie ni du Hamas ni de l’Autorité palestinienne, et sera placé sous supervision européenne.

Il a démenti que l’État d’Israël ait donné son accord pour le retour de l’Autorité palestinienne au contrôle de ce passage, considéré comme la seule ouverture de Gaza vers le monde extérieur.

En mai dernier, l’armée israélienne avait pris le contrôle de la partie palestinienne du passage, procédant à des destructions massives, et celui-ci est resté fermé depuis cette intervention.

L’Autorité palestinienne aspire à reprendre la gestion du passage en vertu de l’accord de 2005 avec Israël, qui prévoit la présence d’observateurs européens.

Cependant, le bureau de Netanyahou a rejeté les informations faisant état d’un tel accord.

Il a affirmé : « Ces rapports sont faux, malgré les efforts de l’Autorité palestinienne pour donner une fausse impression selon laquelle elle contrôle le passage. »

Il a ajouté qu’en vertu de l’accord de cessez-le-feu : « Des forces de l’armée israélienne sont déployées autour du passage, et aucun mouvement ne peut s’effectuer sans supervision, contrôle et approbation préalable de l’armée israélienne et du service de sécurité intérieure (Shin Bet). »

Cependant, Israël a précisé les modalités convenues.

Il a indiqué : « La gestion technique du passage est assurée par des habitants de Gaza qui ne sont pas affiliés au Hamas, et qui administrent les services civils du secteur, tels que l’électricité, l’eau et les infrastructures sanitaires, depuis le début de la guerre. Ces employés sont sélectionnés après vérification par le Shin Bet, et leur travail est supervisé par la force d’assistance frontalière européenne. »

Il a ajouté : « L’intervention pratique de l’Autorité palestinienne se limite à apposer un tampon sur les passeports, ce qui, selon l’arrangement international en vigueur, constitue la seule manière pour les habitants de Gaza de quitter le territoire ou de recevoir des visiteurs venant d’autres pays. »

Et de conclure : « Cette mesure s’applique à la première phase de l’accord et sera réévaluée ultérieurement. »

L’Union européenne s’est dite prête à redéployer ses observateurs au passage de Rafah, conformément à l’accord de 2005, à condition d’obtenir l’accord d’Israël, de l’Autorité palestinienne et de l’Égypte.

 

 

 

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