Comment les combattants de Daech dans le nord de la Syrie peuvent-ils bénéficier des ambitions de la Turquie ?

Bien que la probabilité d’une attaque turque contre les milices kurdes soit élevée, ces milices signalent un autre danger imminent : de nombreux partisans du groupe terroriste « Daech » se trouvent actuellement dans les prisons contrôlées par les Forces Démocratiques Syriennes (FDS).

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Selon le réseau DW Arabe, il y a des craintes qu’une attaque potentielle de la Turquie contre les FDS entraîne la libération soudaine des membres de ce groupe terroriste. Dans ce cas, ils ne pourront pas être maintenus sous contrôle, comme l’a indiqué les FDS.

Dans le même temps, la Turquie tente de rassurer la communauté internationale : elle pourrait prendre en charge la gestion de ces prisons et empêcher la libération des membres de Daech. « Nous garderons ces membres de Daech sous contrôle avec nos soldats. Nous, en tant que Turquie, sommes prêts à cela », a déclaré le ministre des Affaires étrangères dans une interview télévisée la semaine dernière.

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Mohammad Jalal Kol, avocat et expert en affaires syriennes de l’Université de Bolu Abant Izzet Baysal en Turquie, a déclaré à DW Arabe : « En cas d’opération militaire, la Turquie pourrait gérer ces prisons dans le cadre du droit international et continuer à détenir les prisonniers. » Selon Kol, cette pratique pourrait être comparée aux arrestations effectuées par les États-Unis pendant la guerre en Irak.

Bien que le groupe terroriste Daech ait été officiellement vaincu depuis mars 2019, ses combattants restent armés et actifs. Selon l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme, 108 civils ont été tués en 2024 à cause des attaques du groupe. Pendant la même période, 568 soldats des forces du régime d’Assad et des milices iraniennes ont été tués. Les membres de Daech ont également tué 77 membres des milices kurdes.

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La première attaque du groupe en 2025 a eu lieu à Deir ez-Zor contre les forces kurdes. Par le passé, les membres de Daech ont tenté à plusieurs reprises d’attaquer des camps et des prisons sous contrôle kurde. Certaines de ces prisons se trouvent directement à proximité de la Turquie.

Le 2 septembre 2024, le général Michael Kurilla, commandant du commandement central américain, a précisé qu’il y avait actuellement plus de 9 000 combattants de Daech dans au moins 20 prisons. Plus de la moitié des combattants de Daech emprisonnés sont des Syriens, suivis des Irakiens. En plus des Irakiens et des Syriens, environ 2 000 combattants du groupe viennent de 58 pays, dont 800 des pays européens.

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Il existe également des camps où vivent les épouses et les enfants des combattants. Environ 50 000 personnes résident dans ces camps, dont le plus célèbre est le camp d’Al-Hol, situé à seulement deux heures de la Turquie. La communauté internationale craint que ces personnes, détenues dans ces camps « dans des conditions inhumaines et contre leur volonté », selon Amnesty International en 2016, ne deviennent de plus en plus radicalisées.

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