Après l’abandon de factions en Irak, Khamenei : L’Iran n’a pas besoin de mandataires dans la région
L’Iran fait face à un véritable test de sa capacité à maintenir son influence régionale alors que les données politiques et militaires évoluent. Le recul des alliés traditionnels et leur retrait de la scène compliquent la poursuite des stratégies de Téhéran, basées sur l’utilisation de forces par procuration pour atteindre ses objectifs.
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Néanmoins, l’Iran reste un acteur capable de s’adapter et pourrait chercher à redéfinir son rôle régional par de nouvelles stratégies reposant sur la diplomatie ou sur l’utilisation d’outils économiques et sécuritaires. Mais la réussite de ces stratégies dépendra de sa capacité à surmonter les défis internes et externes auxquels elle est confrontée.
L’Iran n’a pas besoin de mandataires dans la région
Le guide suprême iranien, Ali Khamenei, a récemment prononcé un discours devant un groupe de ses partisans, affirmant que l’Iran n’a pas besoin de forces par procuration dans la région pour mener à bien ses politiques. Il a ajouté : « Si un jour nous devons agir contre l’ennemi, nous n’aurons pas besoin de mandataires. »
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Ces déclarations interviennent à un moment délicat, alors que l’influence régionale de l’Iran connaît un net recul avec le retrait ou la réduction significative des activités de plusieurs forces alliées. Elles pourraient refléter les efforts de la direction iranienne pour apaiser les inquiétudes internes face aux pertes d’alliés et à leur impact sur les stratégies régionales de l’Iran.
Le retrait des factions irakiennes de la scène
Parmi les développements marquants illustrant ce déclin, les brigades « Sayyed al-Shuhada », l’une des factions armées soutenues par l’Iran en Irak, ont annoncé la suspension de leurs opérations contre Israël.
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Le porte-parole de la faction, Kazem al-Fartousi, a expliqué que cette décision était motivée par des facteurs internes et externes, notamment le cessez-le-feu entre le Hezbollah et Israël, ainsi que les réserves exprimées par certains partenaires irakiens des factions à l’égard de l’intensification des opérations.
Cette évolution marque un déclin du rôle des factions irakiennes en tant que partie intégrante de ce qu’on appelle l’axe de résistance soutenu par l’Iran. Avec le changement des équilibres de pouvoir internes en Irak, ces factions semblent contraintes de réduire leurs mouvements pour garantir leur survie face aux pressions américaines et aux positions des gouvernements irakiens cherchant à limiter leur influence.
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La crise en Syrie et son impact sur l’influence iranienne
Les développements en Irak ne sont pas les seuls à avoir affecté les alliés de l’Iran. En Syrie, les événements ont davantage compliqué la situation. Après des années de soutien au régime syrien, la capacité de l’Iran à maintenir le même niveau d’influence est remise en question, en particulier avec les changements dans le contexte régional et international.
Le retrait des factions irakiennes de Syrie pour se concentrer sur les affaires intérieures reflète un recul de l’influence iranienne, qui a longtemps compté sur ces groupes pour garantir sa présence militaire et économique dans la région.
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Les Houthis : la dernière carte de l’Iran ?
Avec le déclin du rôle des alliés traditionnels en Irak, en Syrie et au Liban, les milices houthis au Yémen semblent être le dernier levier sur lequel Téhéran peut compter. Les Houthis restent un bras puissant de l’Iran dans le golfe, continuant de menacer la sécurité de la navigation internationale.
Cependant, même cette carte pourrait se heurter à des défis majeurs, en raison des initiatives internationales visant à renforcer la stabilité dans la région et des pressions économiques et militaires exercées sur les Houthis.
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L’expert iranien Mohammad Khanji a déclaré que la dissolution des factions armées en Irak constitue un défi majeur difficile à mettre en œuvre.
Il a ajouté que la résistance irakienne représente un mouvement national à caractère interne et non un simple outil aux mains de l’Iran, malgré le soutien fourni par Téhéran à ces factions.
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Khanji a souligné que les gouvernements irakiens précédents recouraient à l’Iran pour apaiser les tensions, notamment avec les forces américaines, tout en précisant que Téhéran comprend l’importance de maintenir la stabilité de l’Irak, qui constitue une partie de sa sécurité nationale.
Khanji a également noté que la situation actuelle en Irak, marquée par une escalade des menaces sécuritaires, rend irréaliste l’idée de dissoudre les factions armées pour le moment, affirmant que les Irakiens eux-mêmes continueront de soutenir cette résistance tant que les défis menaçant la sécurité et la stabilité du pays persisteront.
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