Moyen-Orient

L’écho de Damas atteint Sanaa : précautions houthis par crainte de la « spirale de la chute »


Dès l’annonce par les factions syriennes de la chute du régime de Bachar al-Assad à Damas, les répercussions de cet événement se sont fait sentir à Sanaa, où les milices houthis imposent leur emprise de fer.

Les milices houthis ont immédiatement pris des mesures de précaution pour restreindre les mouvements de leurs dirigeants, redoutant une chute soudaine de Sanaa et un effondrement interne de leur organisation terroriste fragile, à la lumière des évolutions inattendues en Syrie, marquées par la fin du règne d’Assad aux mains de l’opposition armée.

Craintes de fuite des dirigeants

Des sources sécuritaires et des dirigeants civils à Sanaa ont révélé que les milices houthis, soutenues par l’Iran, ont imposé des restrictions strictes aux déplacements de leurs dirigeants, craignant qu’ils ne fuient vers les zones contrôlées par le gouvernement reconnu internationalement, et ce, quelques heures après l’annonce de la chute du régime d’Assad.

Les sources ont confirmé que les milices houthis ont limité les mouvements de toutes leurs figures dirigeantes, y compris ceux occupant des postes de « ministres » au sein du gouvernement putschiste non reconnu, interdisant tout déplacement en dehors de la capitale assiégée, Sanaa.

Selon ces mêmes sources, les milices houthis ont exigé que tout responsable ou « ministre » au sein de leur structure rebelle souhaitant quitter Sanaa obtienne au préalable une autorisation du service de sécurité et de renseignement contrôlé par les milices soutenues par l’Iran.

Les sources ont également rapporté que les milices, par l’intermédiaire du chef des services de sécurité et de renseignement, Abdel Karim al-Khaiwani, ont informé le chef du gouvernement putschiste, Abdulaziz Bin Habtour, et ses ministres que tous leurs déplacements, même personnels, devaient désormais être coordonnés avec l’unité de sécurité dédiée aux hautes personnalités.

Les services de renseignement houthis ont également ordonné aux responsables de leur structure rebelle de signaler à l’avance tout déplacement à l’intérieur ou à l’extérieur de Sanaa, révélant ainsi leur peur d’une éventuelle fuite des dirigeants, ce qui pourrait accélérer leur chute, selon les mêmes sources.

Une justification révélatrice de leurs craintes

Les milices houthis ont cherché à masquer leurs craintes en justifiant ces mesures par la nécessité de protéger leurs dirigeants contre ce qu’elles qualifient de « cibles américaines et israéliennes ».

Cependant, les sources ont affirmé que ces mesures restrictives, visant à limiter les mouvements des dirigeants, ont été prises quelques heures seulement après la chute du régime de Bachar al-Assad en Syrie et la prise de Damas par les factions armées.

Il a également été signalé que les milices houthis ont accordé aux services de sécurité et de renseignement des prérogatives leur permettant de prendre toute mesure sécuritaire sans consulter le chef du gouvernement putschiste, Ahmed Rahawi, ou ses ministres.

Les restrictions imposées comprennent même l’interdiction de tout déplacement pour les dirigeants dans leurs propres quartiers résidentiels à Sanaa, sous prétexte de raisons de sécurité, ce qui reflète clairement leurs craintes d’un effondrement soudain, selon les mêmes sources.

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