Société

 « Le conteneur le plus dangereux jamais transporté » : une matière parcourra bientôt l’Europe à des fins de recherche


Dans une avancée scientifique sans précédent, les chercheurs du Centre Européen de Recherche Nucléaire (CERN) prévoient de transporter un conteneur contenant de l’« antimatière » à travers l’Europe, selon le journal The Guardian.

Selon ce journal, « en physique des particules, l’antimatière est l’inverse de la matière ordinaire ».

L’antimatière est composée des mêmes éléments que la matière ordinaire, mais avec des charges opposées. Cela signifie, par exemple, que les protons de l’antimatière ont une charge négative, tandis que les électrons de l’antimatière (appelés positrons) ont une charge positive.

Le coût d’un seul gramme d’antimatière s’élève à des milliers de milliards de dollars, et sa production n’est possible que dans des laboratoires de physique des particules tels que le CERN, grâce à des techniques extrêmement avancées.

Manipuler cette « antimatière » représente un immense défi : lorsqu’elle entre en contact avec de la matière ordinaire, elles s’annihilent mutuellement, libérant une intense énergie sous forme de rayonnement.

Pour cette raison, elle est stockée dans des dispositifs complexes utilisant des champs électriques et magnétiques, selon le quotidien britannique.

Le professeur Stefan Ulmer, chercheur au CERN, a expliqué que transporter l’antimatière est « extrêmement difficile », mais essentiel pour approfondir nos connaissances sur ces particules qui pourraient éclairer un mystère ancien de la physique.

L’antimatière est produite au CERN, en particulier dans un appareil appelé « Décélérateur d’antiprotons », qui génère des antiprotons et des positrons.

L’objectif de la recherche est de mesurer les propriétés de ces particules avec une grande précision afin d’expliquer pourquoi la matière domine l’univers.

Ces études seront menées dans des laboratoires situés en dehors du CERN. Les échantillons seront transportés à l’Université Heinrich Heine à Düsseldorf, en Allemagne, dans le but d’améliorer la précision des mesures par un facteur de 100.

Les scientifiques espèrent que ces expériences permettront de résoudre l’énigme de la disparition de l’antimatière, ce qui pourrait révolutionner notre compréhension de l’univers.

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