Politique

La guerre de Gaza rattrape les supporters israéliens en France : affrontements et manifestations


Les répercussions de la guerre de Gaza continuent d’envahir les stades de football lors des matchs impliquant une équipe israélienne.

Après les affrontements survenus aux Pays-Bas la semaine dernière en marge d’un match auquel participait l’équipe du Maccabi Tel-Aviv, des échauffourées mineures ont eu lieu jeudi à Paris lors d’un match opposant la France à Israël dans la Ligue des Nations européenne, en présence du président français Emmanuel Macron.

Selon l’Agence France-Presse, « certains supporters français ont hué pendant l’hymne israélien, et des échauffourées mineures ont éclaté dans le Stade de France, où un nombre limité de spectateurs étaient présents pour assister à une rencontre dominée par les tensions autour de la guerre de Gaza ».

Dans le but d’éviter les violences survenues à Amsterdam la semaine dernière lors du match de Ligue Europa entre le Maccabi Tel-Aviv et l’Ajax, environ 4 000 agents des forces de l’ordre ont été déployés à l’intérieur et à l’extérieur du stade, ainsi que dans les transports publics français.

En raison des préoccupations sécuritaires, de nombreux spectateurs ont préféré rester à l’écart, et seulement 16 611 personnes ont assisté au match, un record de faible affluence pour l’équipe de France au Stade de France depuis son inauguration en 1998. La rencontre s’est soldée par un match nul sans but.

Avant le coup d’envoi, certains supporters ont hué et sifflé pendant que l’hymne israélien était diffusé par les haut-parleurs.

Environ 100 supporters israéliens, bravant un avertissement de leur gouvernement concernant les déplacements pour assister à des événements sportifs, ont agité des ballons jaunes et scandé « Libérez les otages », en référence aux Israéliens détenus par le mouvement palestinien Hamas.

Pendant le match, des individus ont été aperçus courant depuis les tribunes où étaient assis les supporters portant des drapeaux israéliens, mais ils ont été rapidement maîtrisés par le personnel de sécurité qui a formé une barrière. Les raisons de cet incident restent floues.

Avant la rencontre, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées sur une place dans le quartier de Saint-Denis, en dehors du périmètre de sécurité, brandissant des drapeaux palestiniens, ainsi que quelques drapeaux libanais et algériens, pour protester contre la tenue du match.

Une pancarte affichait le message : « Nous ne jouons pas avec le génocide », en référence à la guerre de Gaza.

Deux drapeaux palestiniens ont été brandis vers la fin de la rencontre dans la tribune sud du stade.

Israël réfute les accusations de génocide dans son offensive, qui dure depuis plus d’un an, contre le Hamas.

Présence d’Emmanuel Macron

Le ministre de l’Intérieur français, Bruno Retailleau, a déclaré cette semaine qu’il n’y avait aucun doute que le match aurait lieu comme prévu, malgré les troubles survenus à Amsterdam, où des affrontements avaient impliqué des supporters du Maccabi Tel-Aviv et des groupes locaux, selon la police néerlandaise.

Il a ajouté qu’aucune menace spécifique n’avait été identifiée avant le match et qu’il n’y avait pas de risques majeurs.

Le président français Emmanuel Macron a assisté à la rencontre pour afficher sa solidarité.

« Nous ne céderons pas à l’antisémitisme, que ce soit en France ou ailleurs. La violence et l’intimidation ne l’emporteront jamais », a déclaré Macron à la chaîne BFMTV quelques heures avant le coup d’envoi.

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