Points critiques mentionnés dans un rapport américain sur l’organisation Daech

L’écrivain et journaliste saoudien Mishary Dhayidi a publié un article dans le journal Asharq Al-Awsat de Londres concernant l’organisation terroriste Daech et ses lieux de présence, après que l’armée américaine a annoncé avoir mené une série de frappes aériennes contre des camps affiliés à Daech en Syrie.

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Mishary Dhayidi a déclaré que le communiqué militaire américain résumait ceci : l’objectif de ces frappes est de paralyser les capacités de Daech dans la région. La question est : pourquoi maintenant ? Est-ce une opération de routine dans le cadre des actions de la coalition internationale contre Daech, ou est-ce indépendant d’autres contextes ?

Il a ajouté qu’environ 900 soldats américains sont déployés en Syrie, ainsi qu’un nombre non divulgué de contractants. Selon des estimations des Nations Unies, Daech compterait encore entre 3 000 et 5 000 combattants en Syrie et en Irak, d’après un rapport publié en janvier dernier.

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En ce qui concerne la coalition internationale contre Daech, Alan Matney, coordinateur du ministère américain de la Défense pour cette coalition, a révélé de nouvelles stratégies et plans adoptés pour faire face aux menaces posées par cette organisation terroriste mondiale.

Matney a déclaré, selon un rapport publié sur le site du Pentagone jeudi dernier, que Daech ne contrôle plus de territoires, mais que l’idéologie qu’il prône reste vivante, et que la coalition internationale doit continuer à faire face à ces menaces.

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Est-ce que Daech est une organisation figée, incapable d’évoluer et de s’adapter aux changements qui l’entourent, ainsi qu’à ajuster ses méthodes de propagande en fonction de ces évolutions ? Surtout que Daech est historiquement la version la plus récente du courant de l’islam politique armé.

Alan Matney, expert et responsable américain du dossier Daech, a déclaré dans le même rapport : « Je pense que si nous avons appris quelque chose au cours des dix dernières années, c’est que cette menace ne disparaît pas, mais qu’elle change et s’adapte. »

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Le point critique dans ce rapport américain est la référence à une nouvelle géographie ciblée par « l’État islamique » de Daech, loin du théâtre du conflit au Moyen-Orient. Le rapport indique que Daech a actuellement plus de difficultés à opérer en Irak et en Syrie, et qu’il tente désormais de se déployer en Afrique de l’Ouest, en Somalie, en Afghanistan et en Asie du Sud-Est.

Dhayidi a ajouté : Il ne faut pas sous-estimer ce qui se passe aujourd’hui dans le désert africain et dans d’autres régions d’Afrique et d’Asie, simplement parce que les médias et les réseaux sociaux ne s’y intéressent pas ou ne sont pas au courant.

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Ce manque d’attention ou de compréhension n’élimine pas le danger à venir, qui finira malheureusement par se rapprocher de nous, en particulier si ces régions deviennent un nouvel aimant pour attirer une nouvelle génération d’adolescents, ou de jeunes adultes à peine sortis de l’adolescence.