Téhéran demande la levée des sanctions et le respect de tous ses engagements par Washington
Le guide suprême iranien Ali Khamenei a dit que les Etats-Unis doivent d’abord lever entièrement les sanctions imposées à l’Iran avant que Téhéran ne reprenne ses engagements dans le cadre de l’accord international sur le nucléaire iranien.
L’ayatollah Khamenei a annoncé dans un discours télévisé : S’ils veulent que l’Iran retourne à ses engagements (…) les Etats-Unis doivent entièrement lever les sanctions, dans la pratique et non sur le papier, en ajoutant : Nous vérifierons ensuite si dans les faits les sanctions ont été levées correctement.
Biden veut revenir dans l’accord de Vienne
Le président Donald Trump avait unilatéralement, en mai 2018, retiré les Etats-Unis de l’accord international sur le nucléaire iranien qui a été signé à Vienne en 2015, en plongeant Iran dans de lourdes sanctions, et dans un profond recul, avec des retombées économiques qu’il attendait de l’accord.
En outre, le nouveau président américain, Joe Biden, a l’intention de revenir dans l’accord de Vienne viser de prévenir Téhéran de se doter de l’arme atomique. Mais il a conditionné cette décision à un retour préalable de l’Iran au respect strict de ses engagements dont il a s’éloigné comme réponse aux sanctions américaines.
De sa côté, Téhéran demande la levée des sanctions et le respect par Washington de touts ses engagements. L’ayatollah Khamenei a déclaré qu’il s’agit de la politique définitive de la République islamique et c’est aussi le consensus des responsables du pays, en affirmant que nous ne reviendrons pas sur cette politique.
Médiation européenne ?
De sa part, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, avait demandé, le début février, à l’Union européenne de coordonner un retour synchronisé de Washington et de Téhéran. Toutefois, les Etats-Unis ont considéré qu’il était trop tôt pour admettre la proposition iranienne pour remettre l’accord sur le nucléaire iranien sur son chemin.
D’après Ali Khamenei, l’Iran a le droit de fixer les conditions de la continuation de cet accord, et non pas les Etats-Unis et trois membres européens de l’accord-Grande-Bretagne, France et Allemagne, qui ont violé tous leurs engagements.