Quelques heures après sa libération… les autorités arrêtent à nouveau un dirigeant des Frères musulmans en Tunisie
Les autorités tunisiennes ont de nouveau arrêté le dirigeant des Frères musulmans tunisiens, Rached Khiari, quelques heures après sa libération de la prison de la Rabta, après avoir purgé sa peine.
L’avocat de la défense de l’ancien député tunisien Rached Khiari a déclaré que son client a été arrêté par une force de sécurité immédiatement après sa libération. Dès qu’il a quitté la prison, après avoir purgé sa peine complète de deux ans, une force de sécurité l’a conduit à son siège pour l’interroger sur une ancienne affaire.
L’avocat a ajouté que, quelques heures après la détention de Khiari, les autorités sécuritaires ont relâché son client, qui est rentré chez lui accompagné de son avocat.
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Khiari était en fuite depuis le 25 juillet 2021, date de la suspension du Parlement des Frères musulmans, après avoir refusé de comparaître devant la justice militaire pour une affaire dans laquelle il accusait le président tunisien Kaïs Saïed de trahison et de collusion avec des entités étrangères. Il l’avait également accusé d’avoir reçu 5 millions de dollars de la part des services de renseignement américains pour soutenir sa campagne lors des élections présidentielles, sans fournir de preuves ou de documents.
Il a été arrêté en août 2022 pour complot contre la sécurité de l’État en Tunisie, et libéré avant-hier matin.
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L’accusation portée par le juge d’instruction contre Rached Khiari était : « avoir commis des actes susceptibles de saper l’esprit de discipline militaire, de porter atteinte à l’obéissance aux supérieurs ou au respect qui leur est dû, et de critiquer les actions du commandement général ou des responsables des opérations militaires d’une manière qui porte atteinte à leur dignité. »
Le parquet militaire l’a également accusé d’avoir sciemment participé à des actes visant à « saper le moral de l’armée ou de la nation, dans le but de nuire à la défense nationale et de comploter contre la sécurité intérieure de l’État en vue de changer la structure de l’État ou d’inciter la population à s’attaquer mutuellement par les armes, et de nouer des contacts avec des agents d’un État étranger dans le but de nuire à la situation militaire de la Tunisie. »