États-Unis et Moyen-Orient : Une semaine décisive pour éteindre les feux de la guerre et la vigilance
Cette semaine est cruciale pour la diplomatie américaine dans sa tentative d’éteindre les incendies qui ravagent le Moyen-Orient et d’éviter leur extension.
Les hauts responsables américains espèrent surmonter les obstacles et parvenir à un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, avec une série de négociations prévues pour jeudi, alors que la région se prépare à une éventuelle attaque iranienne.
Les États-Unis exercent des pressions pour une nouvelle série de négociations indirectes entre Israël et le Hamas cette semaine, dans une dernière tentative de restaurer le calme dans la région et de libérer les otages, après plus de 10 mois de guerre.
Les négociations entre Israël et le Hamas avaient été suspendues pendant plusieurs mois en raison des accusations réciproques entre les deux parties.
Obstacles et Promesses
Selon un rapport de « The Wall Street Journal », les États-Unis devraient envoyer une équipe de hauts responsables dans la région cette semaine, dans l’espoir de surmonter les obstacles et de parvenir à un accord, alors que la région se prépare à une éventuelle attaque iranienne et à une nouvelle escalade.
Les États-Unis, l’Égypte et le Qatar ont appelé les parties à reprendre les négociations lors de la réunion de jeudi, promettant de présenter leur propre proposition pour combler les lacunes restantes si nécessaire.
Les États-Unis ont indiqué qu’Israël avait accueilli l’invitation, tandis que le Hamas n’a pas encore confirmé si sa délégation participera.
Dans un message transmis aux médiateurs arabes lundi soir, le nouveau leader du Hamas, Yehya Sinwar, a déclaré que si Israël était sérieux quant aux négociations et souhaitait l’engagement du mouvement, il devait d’abord mettre fin à ses opérations militaires à Gaza, selon les sources rapportées par le journal.
Il est peu probable qu’Israël accepte une telle demande, ayant précédemment déclaré qu’il était déterminé à atteindre ses deux objectifs : vaincre le Hamas et sécuriser le retour des otages.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a maintes fois réaffirmé son objectif d’atteindre une « victoire totale » sur le Hamas, affirmant que tout accord ne stopperait pas le pays dans sa lutte.
Points en Suspens
En plus de la frontière de Philadelphie avec l’Égypte et du poste frontière de Rafah, d’autres questions non résolues dans tout accord de cessez-le-feu incluent l’identité des prisonniers palestiniens qui seront libérés des prisons israéliennes.
Il s’agit également des arrangements sécuritaires dans le corridor de « Nitzarim », qui divise Gaza (la ville de Gaza et le nord du centre et du sud) et est sous contrôle israélien depuis le début de la guerre, ainsi que l’identité et le nombre des otages qui seront libérés.
Avec la poursuite des combats à Gaza et la série d’assassinats de dirigeants de premier plan du Hamas et du Hezbollah libanais, qui ont conduit à une nouvelle escalade dans la région, les pays appellent Israël et le Hamas à parvenir à un accord et à mettre fin aux combats.
La visite des hauts responsables américains au Moyen-Orient cette semaine intervient alors que la région se prépare à une éventuelle attaque iranienne.
L’armée israélienne est en alerte maximale, et les États-Unis transfèrent davantage de ressources militaires dans la région, y compris un sous-marin lance-missiles et un second porte-avions, en raison des inquiétudes croissantes.
Il est encore incertain si une éventuelle attaque iranienne affectera les négociations sur Gaza.
Il y a deux jours, les dirigeants des États-Unis, du Royaume-Uni, de la France, de l’Allemagne et de l’Italie ont exprimé leur soutien aux efforts visant à apaiser les tensions dans la région et à parvenir à un accord de cessez-le-feu à Gaza.
Les États-Unis et d’autres pays espèrent qu’un accord de cessez-le-feu à Gaza ouvrira la voie à une détente des confrontations entre Israël et le Hezbollah le long de la frontière libanaise et à une réduction des tensions dans la région.
Environ 111 otages sont toujours retenus depuis l’attaque menée par le Hamas le 7 octobre à Gaza, bien qu’Israël ait déclaré que 39 d’entre eux sont déjà décédés.
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Les responsables américains et israéliens estiment que le nombre de morts pourrait être beaucoup plus élevé en raison des blessures non traitées, du manque de nourriture et des frappes aériennes israéliennes qui ont jusqu’à présent tué environ quarante mille Palestiniens.
Lundi dernier, Abu Obeida, le porte-parole de la branche armée du Hamas, a annoncé la mort d’un otage et deux blessés graves causés par leurs gardes à Gaza.
Les sondages montrent que la majorité du public israélien soutient un accord sur les otages.