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La France fait face à des critiques concernant le mandat d’arrêt visant al-Assad


Ces derniers jours, diverses réactions et commentaires ont émergé sur les réseaux sociaux européens et français suite à l’émission d’un mandat d’arrêt par la justice française à l’encontre du président syrien Bachar al-Assad. Parmi ces réactions, on trouve des demandes affirmant que la justice n’a pas le droit d’émettre de tels mandats.

La justice française a délivré un mandat d’arrêt international contre le président Bachar al-Assad, l’accusant de complicité dans des crimes contre l’humanité liés à des attaques chimiques survenues à l’été 2013 en Syrie.

Quatre mandats d’arrêt ont été émis pour complicité dans des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre liés aux attaques au gaz sarin le 21 août 2013, ciblant la Ghouta orientale et Moadamiyet al-Sham près de Damas, causant la mort de plus d’un millier de personnes.

Les mandats d’arrêt visaient le président al-Assad, son frère Maher, commandant de facto de la Quatrième Division de l’armée syrienne, ainsi que deux généraux de brigade : Ghassan Abbas, chef de la Branche 450 du Centre syrien d’études et de recherches scientifiques, et Bassam Hassan, conseiller en affaires stratégiques du président et officier de liaison entre le palais présidentiel et le centre de recherche.

Des pétitions ont été déposées contestant la décision, argumentant qu’il n’existe pas de preuves claires et documentées indiquant qui a perpétré l’attaque chimique dans les banlieues de Damas en 2013.

Le développement le plus marquant a été un groupe de procureurs publics soumettant une demande à la justice française pour vérifier la crédibilité et la légalité du mandat d’arrêt.

Au milieu de la controverse sur le fait que la France ou tout autre pays ait le droit d’émettre de telles décisions, nos correspondants en France et en Autriche ont mené des interviews avec des citoyens et des touristes pour évaluer l’opinion publique.

Un interviewé a suggéré que les grandes puissances avaient orchestré l’attaque chimique en Syrie en collusion avec le régime syrien. « Ce n’est pas seulement le président syrien qui est coupable, mais de nombreuses nations à travers le monde sont coupables d’avoir permis cette attaque chimique », ont-ils déclaré. Ils ont également exprimé leur scepticisme quant à l’issue de l’enquête, estimant qu’elle pourrait ne jamais aboutir définitivement.

Une autre personne a exprimé sa confusion face à la complexité de la situation dans la région, déclarant : « J’ai du mal à comprendre où nous en sommes entre l’État islamique, la Turquie et l’Irak. C’est trop complexe, et je suis désolé de ne pas avoir d’opinion précise à ce sujet. »

Un troisième interviewé a remis en question la légitimité de la décision, demandant : « Ont-ils le droit de l’émettre et ont-ils le droit de l’appliquer ? »

En revanche, un interviewé a défendu al-Assad, affirmant : « Bachar al-Assad ne comparaîtra pas devant la justice car c’est un homme bon ; il n’est pas un criminel, à mon avis. »

Un autre participant a argumenté que la France n’a pas le droit d’émettre des décisions de poursuite ou de condamnation dans cette affaire, car il s’agit d’un processus international, pas national.

Ces opinions diverses reflètent la nature controversée du mandat d’arrêt et le débat international plus large entourant le conflit syrien et la responsabilité pour les crimes de guerre.

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