Tragédie de Gaza : La faim emporte la vie des enfants sous le blocus
Dans une évolution tragique reflétant la situation humanitaire déplorable dans la bande de Gaza, des sources médicales palestiniennes ont annoncé la mort d’un nouvel enfant en raison de la famine et de la déshydratation, portant le nombre de victimes de la malnutrition dans le secteur à quarante enfants. Ces chiffres ne sont pas seulement des statistiques, mais des histoires de vies qui se sont terminées avant de commencer, et des rêves d’enfance brisés sous le poids du blocus et du conflit.
Les enfants paient le prix
Vendredi, le secteur de Gaza a été le théâtre d’un autre événement tragique qui s’ajoute à une série d’événements qui secouent la région, lorsque des sources médicales ont annoncé la mort d’un enfant en raison de la famine et de la déshydratation à l’hôpital des Martyrs d’Al-Aqsa à Deir al-Balah. Cet incident met en lumière la grave crise humanitaire à laquelle sont confrontés les territoires palestiniens, où les enfants souffrent d’une grave pénurie de fournitures médicales et alimentaires.
Alors que les tensions s’intensifient, l’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés de Palestine (UNRWA) a annoncé que les autorités israéliennes imposaient des restrictions supplémentaires à l’accès de l’aide humanitaire à Gaza, aggravant ainsi la situation humanitaire déjà fragile.
Selon l’UNRWA, « les enfants paient un lourd tribut », avec plus de 3000 demandes de permis pour que des enfants palestiniens quittent Gaza et la Cisjordanie pour recevoir des soins médicaux refusées ou retardées en 2023.
Avertissements de l’ONU
La bande de Gaza, qui subit une agression israélienne continue depuis le 7 octobre dernier, fait face à des conditions humanitaires extrêmement difficiles. La grave pénurie de nourriture, d’eau, de médicaments et de carburant pousse la région au bord de la famine.
Des sources médicales ont précédemment signalé que 50 enfants souffraient de malnutrition et de famine dans le nord de la bande de Gaza, et plus de 200 enfants y montraient des symptômes de malnutrition.
Les habitants du nord de Gaza, au nombre de près de 700 000, souffrent d’une grave pénurie de nourriture et de légumes en raison de la fermeture continue par Israël des passages frontaliers et de l’absence de camions entrant dans le nord.
Le 7 mai dernier, les forces d’occupation ont pris le contrôle du côté palestinien du passage frontalier de Rafah, interrompant le flux de l’aide et empêchant les blessés et les malades de se rendre à l’étranger pour recevoir des soins, aggravant ainsi la catastrophe humanitaire dans le secteur, en particulier dans le nord.
Les responsables de l’aide humanitaire et les experts en santé ont averti d’une « famine à Gaza en mai dernier si Israël ne lève pas les restrictions sur l’aide et que l’agression ne cesse pas et que les services vitaux ne reprennent pas ».
L’Organisation mondiale de la santé a également averti que beaucoup de résidents de Gaza sont confrontés à un « niveau catastrophique de faim et à des conditions proches de la famine ».
Le rapport révèle également des violations graves commises par les forces israéliennes en Cisjordanie, où 126 enfants palestiniens ont été tués et 906 autres arrêtés. L’ONU a confirmé cinq cas dans lesquels les soldats ont utilisé des enfants comme boucliers humains « pour protéger les forces lors des opérations de maintien de l’ordre ».
Le rapport indique que « la plupart des incidents ont résulté de l’utilisation par l’armée et les forces de sécurité israéliennes d’armes explosives dans les zones peuplées ».
Il reconnaît que le rapport ne reflète qu’une image partielle de la situation à Gaza. « Les enfants sont exposés à des risques de famine, de malnutrition sévère et de morts évitables ».
Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a déclaré dans le rapport : « J’ai été horrifié par l’augmentation massive et la gravité sans précédent des violations graves contre les enfants à Gaza, en Israël et en Cisjordanie occupée ».
Les cris de l’innocence
Une vague sans précédent de violations contre les enfants à Gaza, en Cisjordanie et en Israël a été révélée par le journaliste américain Julian Borger, dans un article pour The Guardian, selon des documents de l’ONU qui seront bientôt publiés.
Le rapport, qui porte sur les enfants et les conflits armés, montre de manière choquante que les enfants dans ces régions ont été exposés à des crimes de guerre et à des violations graves dépassant celles observées dans d’autres zones de conflit comme la République démocratique du Congo, le Myanmar, la Somalie, le Nigeria et le Soudan.
Pour la première fois, l’évaluation annuelle de l’ONU – qui sera présentée à l’Assemblée générale – inclut Israël parmi les pays accusés de violations des droits des enfants.
Cette inclusion a provoqué une vague de colère dans les milieux israéliens, le Premier ministre Benjamin Netanyahu accusant l’ONU de partialité contre Israël et de soutien au Hamas.
Le rapport met en lumière « 8009 violations graves contre 4360 enfants », les cas vérifiés seulement ; ce qui signifie que les chiffres réels pourraient être beaucoup plus élevés.
L’armée et les forces de sécurité israéliennes sont responsables de la majorité de ces violations, ainsi que les brigades Izz al-Din al-Qassam et des colons israéliens, ainsi que les brigades Al-Quds.
Le rapport révèle également la tragédie de 126 enfants palestiniens tués et 906 autres arrêtés en Cisjordanie, mentionne l’utilisation d’enfants comme boucliers humains dans certains cas, et avertit que les enfants de Gaza sont confrontés au risque de famine et de malnutrition sévère.
En conclusion du rapport, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, exprime son choc face à « l’augmentation massive et la gravité sans précédent des violations graves contre les enfants », appelant à une action internationale urgente pour protéger les générations futures des ravages des guerres et des conflits.