Qui détermine le gagnant des élections présidentielles iraniennes ? Les experts répondent
L’Iran se rapproche d’élections présidentielles cruciales, où plus de 80 candidats attendent l’annonce du Conseil des gardiens concernant la liste finale des noms qualifiés pour participer. Dans ce contexte, beaucoup se demandent quel rôle jouent les forces invisibles et les médias dans la détermination du vainqueur de cette course électorale complexe.
Forces invisibles
À l’approche des élections présidentielles iraniennes, environ 80 candidats attendent la décision du Conseil des gardiens concernant la liste finale des noms autorisés à participer aux élections prévues pour la fin du mois.
Cet organe fait partie intégrante du processus électoral, rendant des décisions basées sur des critères précis déterminant qui peut concourir. Les observateurs estiment que des forces invisibles jouent un rôle important dans la détermination du candidat préféré du régime, en fonction des circonstances politiques et économiques internes et externes.
D’un autre côté, certains pensent que les programmes électoraux et les facteurs économiques influencent davantage la décision des électeurs. Les médias jouent également un rôle crucial en influençant les électeurs indécis, connus sous le nom de « cercle gris ». Ce rôle médiatique contribue à former l’opinion publique et à l’orienter vers un candidat particulier ou contre un autre.
Rôle des médias
Hani Suleiman, expert des affaires iraniennes, indique que plusieurs facteurs déterminent le gagnant des élections présidentielles. Le premier de ces facteurs est la position du Conseil des gardiens, des services de renseignement et des institutions gouvernementales vis-à-vis de chaque candidat. Après avoir franchi cet obstacle, le candidat fait face à d’autres défis consistant à convaincre l’opinion publique et les électeurs de son programme électoral, d’où intervient le rôle des « forces invisibles ».
Suleiman explique que ces forces invisibles incluent les institutions médiatiques dirigées par l’institution militaire. Par exemple, ces derniers jours, une campagne de diffamation a été menée contre plusieurs candidats, y compris le général Vahid Haghanian, par l’agence « Tasnim » affiliée aux Gardiens de la révolution. Ces campagnes visent à ternir l’image des candidats et à les discréditer aux yeux des électeurs par des accusations de corruption et des allégations fabriquées.
Il ajoute que les activités médiatiques ont considérablement augmenté sur des plateformes iraniennes telles que « Eitaa », « Soroush » et « Rabika ». Ces plateformes sont utilisées dans des campagnes médiatiques précédant l’annonce du Conseil des gardiens sur la validation des candidats, se concentrant sur la diffamation des candidats appartenant au courant réformiste et modéré.
Facteurs économiques
De son côté, Mohammad Mohsen, expert en affaires iraniennes, estime que la situation économique est le facteur déterminant des élections présidentielles. Il indique que si un candidat propose des promesses concrètes pour améliorer la situation économique et dispose de la force et de l’influence nécessaires pour obtenir un soutien significatif de l’État pour ses idées, ses chances de succès augmentent.
Mohsen explique que la majorité des Iraniens, riches ou pauvres, ne sont pas satisfaits de la situation actuelle. Il affirme que l’amélioration du niveau de vie et la création d’emplois décents sont des éléments qui peuvent redonner aux citoyens un sentiment de sécurité et de bonheur.
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Élections inutiles
Il souligne que la dépendance aux ressources naturelles telles que le pétrole et le gaz n’est plus suffisante pour assurer le bien-être des citoyens, même dans les pays à faible densité de population comme les pays du Golfe, qui ont commencé à diversifier leurs sources de revenus au-delà du pétrole.
Conclusions et prévisions
Les observateurs estiment que les analyses confirment que les élections présidentielles iraniennes sont gérées par des mécanismes complexes impliquant des interactions du Conseil des gardiens, des services de renseignement et des machines médiatiques. Ces facteurs combinés créent un environnement électoral où chacun joue un rôle dans la détermination du candidat le plus fort.
Ils ajoutent qu’il est prévu que ces dynamiques se poursuivront dans un avenir proche, le Conseil des gardiens et les médias restant des facteurs influents dans la détermination du vainqueur des élections, tandis que les citoyens continuent de rechercher des candidats proposant des solutions concrètes pour améliorer la situation économique.