Frères musulmans de Tunisie : complots pour ‘se repositionner’ avant les présidentielles
Rached Ghannouchi, cet homme octogénaire, tente toujours de semer le chaos en Tunisie, s’appuyant sur les Frères musulmans auxquels il appartient, et qui essaient toujours de s’infiltrer dans les rouages de l’État.
Le président tunisien Kais Saied a déclaré lors d’une récente réunion du Conseil de sécurité nationale en faisant référence à Ghannouchi que « certains conspirent contre la sécurité de l’État même derrière les barreaux, et l’argent continue d’affluer vers eux (les Frères musulmans) de l’étranger. »
Dans des enregistrements audio précédents de l’ancien chef du Mouvement Ennahdha, Mondher Elwanisi, il a déclaré que « les personnes derrière Rached Ghannouchi, même en prison, dirigent actuellement la direction interne du mouvement, à savoir son fils Moaz et son gendre Rafiq Abdel Salam, grâce à des fonds venant de l’étranger. »
Avec l’approche des prochaines élections présidentielles, les observateurs estiment que les Frères musulmans cherchent à attiser les tensions dans le pays et à démanteler l’État de l’intérieur afin de revenir sur la scène politique.
L’analyste politique tunisien Omar El Yafrani a déclaré que « bien que Rached Ghannouchi soit en prison pour des crimes terroristes, il tente toujours de semer le chaos dans le pays, s’appuyant sur le soutien de sa faction au sein du Mouvement Ennahdha. »
El Yafrani a ajouté que « toutes les tentatives de blanchir ce cheikh sont des manœuvres vouées à l’échec, car le peuple tunisien est conscient de tous leurs complots destructeurs. »
Il a expliqué que ce mouvement vise à se repositionner sur la scène politique avant les élections, en soulignant que les Frères musulmans essaient, à travers leurs branches politiques, comme le Front du Salut des Frères musulmans, d’attiser les tensions internes et de mobiliser des manifestations avant les élections.
Il a affirmé que le peuple tunisien a rejeté les Frères musulmans, les considérant comme un groupe terroriste et suspect en raison des crimes qu’ils ont commis au cours de la dernière décennie.
D’autre part, El Yafrani a déclaré que les Frères musulmans cherchent à faire échouer le processus des élections présidentielles pour leurs propres intérêts, ajoutant que ce mouvement est divisé entre la candidature d’Ahmed Najib Chebbi, chef du Front du Salut des Frères musulmans, ou de l’éminent frère musulman Abdel Latif Mekki à la présidence.
« Non aux menaces »
Le président tunisien Kais Saied travaille dans sa politique à garantir la sécurité du pays en réprimant les groupes suspects soutenus par les Frères musulmans pour faire échouer le processus réformiste du 25 juillet 2021 (date de la chute du pouvoir des Frères musulmans).
Pour sa part, le général Mohamed El Sebri, commandant du 14e régiment d’infanterie mécanisée, a déclaré jeudi, lors d’un discours dans le gouvernorat du Kef (nord-ouest), que la situation sécuritaire est sous contrôle.
Il a expliqué que la situation sécuritaire aux frontières occidentales est globalement stable, mais qu’il faut néanmoins rester vigilant, en précisant que la coordination avec les différentes parties concernées se poursuit pour contenir les menaces potentielles.
En ce qui concerne les efforts conjoints entre les parties concernées, le responsable militaire a indiqué que la coordination avec le ministère de l’Intérieur comprend l’échange d’informations, le travail conjoint et la formation pour exécuter des missions réelles, ainsi que l’adoption d’un mécanisme de coordination basé sur l’échange d’informations avec les autorités algériennes.
Le 14e régiment d’infanterie mécanisée travaille à sécuriser les frontières terrestres et à combattre le terrorisme dans son secteur de responsabilité, couvrant de Jendouba au nord à Kasserine au sud, de Siliana à l’est et la frontière algérienne à l’ouest.
