Les habitants de Gaza meurent sous les yeux du monde… Les organisations des Nations unies sonnent l’alarme
Avec la guerre en cours depuis environ 4 mois, l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a averti samedi d’une catastrophe sans précédent dans la bande de Gaza, déclarant via sa plateforme que les habitants de la bande « meurent sous les yeux du monde ».
Israël avait accusé plusieurs employés de l’UNRWA il y a quelques jours d’être impliqués dans une attaque du Hamas le sept octobre dernier, incitant l’UNRWA à résilier les contrats de plusieurs employés accusés et à ouvrir une enquête.
Plusieurs pays, dont les États-Unis, le Canada et l’Australie, ont suspendu temporairement leur financement à l’agence suite aux accusations israéliennes.
Pendant ce temps, les Nations unies ont annoncé mercredi que la guerre avait détruit près de la moitié des bâtiments dans la bande de Gaza, la rendant « inhabitable » et nécessitant des dizaines de milliards de dollars pour la reconstruction.
L’organisation des Nations unies a mis en garde contre l’arrêt du financement de l’UNRWA, qui aurait des « conséquences catastrophiques » pour les habitants de la bande qui « meurent de faim », selon le directeur des opérations d’urgence de l’Organisation mondiale de la santé.
Vendredi, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) a déclaré que ses estimations indiquent que 17 000 enfants à Gaza sont devenus orphelins ou séparés de leurs familles pendant le conflit.
Jonathan Creek, directeur des communications au bureau de l’UNICEF dans les territoires palestiniens occupés, a déclaré que les enfants « présentent des symptômes tels que des niveaux extrêmement élevés d’anxiété continue, une perte d’appétit. Ils ne peuvent pas dormir, ou ils ont des explosions émotionnelles ou de la panique à chaque fois qu’ils entendent le son des bombardements. »
Il a également noté que « avant cette guerre, l’UNICEF considérait déjà que 500 000 enfants avaient besoin de services de santé mentale et de soutien psychosocial à Gaza. Aujourd’hui, nos estimations indiquent que presque tous les enfants ont besoin de ce soutien, ce qui signifie plus d’un million d’enfants. »
Les déclarations des Nations unies interviennent à un moment où Rafah est le témoin d’un mouvement de déplacement en provenance de Khan Younès, qui subit des campagnes israéliennes intensifiées.
Plus de 80% de la population de la bande a fui vers le sud, où ils sont entassés dans des camps non qualifiés ou même dans des parcs, des routes et des rues, selon les estimations de l’ONU indiquant que 1,9 million de personnes, soit environ 85% de la population, ont été contraintes de quitter leurs foyers.
Les Nations unies ont également mis en garde contre la détérioration des conditions dans le sud de Gaza, en particulier à Rafah, qu’elles ont décrit comme une « cocotte-minute de désespoir », abritant désormais « plus de la moitié de la population de la bande », tandis que l’Organisation mondiale de la santé exprime des inquiétudes concernant la situation sanitaire et le risque de « famine » dans la bande.
